Samedi soir, c'était encore plus simple. Toujours pas de voix, mais j'étais d'humeur plus sociable, donc pas de questionnement. Je savais que j'allais passer une bonne soirée, et en effet, j'ai passé une bonne soirée. Mieux que ça, même. Mes copines sont des belles 30 something mums, toutes pleines d'énergie et de caractère, sans compter un sens de l'humour bien marqué et pas politiquement correct du tout. J'ai beau ne pas avoir un "ça change la vie", ça ne nous empêche pas d'avoir plein de choses en commun, et surtout de nous amuser comme des folles ensemble. Sur une idée brillante de Virginie, les "soirées de filles" mensuelles ont commencé à trois, puis, quatre, et maintenant nous voilà cinq, en belle représentation de la francophonie à Vancouver: une suisse, une québécoise, deux françaises et une canadienne d'Ottawa, à l'origine anglophone mais dont le niveau de français en ferait pâlir d'envie plus d'une. Elle a d'ailleurs fortement enrichi son vocabulaire de termes d'argot de France hier soir, que seule la décence m'empêche de partager avec vous sur ce blog. Cela dit, ça ferait monter mes stats...
On s'est donc fait une petite soirée sympa à la maison, puis on a filé au Backstage Lounge où la piste de danse commençait tranquillement à se remplir.

Comme je l'avais annoncé l'autre jour, il y avait un petit côté spécial à cette soirée puisque 1) elle marquait le retour -temporaire- d'Éric aux commandes, et 2) il y avait une collecte de fonds pour un orphelinat haïtien. Les demandes spéciales étaient donc "payantes" pour la bonne cause, et je me suis assurée moyennant finances qu'Ylenia aurait "On va s'aimer" de Gilbert Montagné, qu'elle réclamait depuis des jours déjà. Malgré ma voix cassée, je n'ai pas pu m'empêcher de chanter, et 2 jours plus tard, je suis toujours à moitié aphone.
Malheureusement, peu après 1h du matin, une bière malencontreusement renversée sur le système de son a abruptement marqué la fin de la soirée. Le son a fait KKKCRISHSHHSHSH, et puis plus rien. Du coup, je suis frustrée de tout le compas haïtien qu'Eric allait justement nous mettre pour finir la soirée. Cela dit, je sais pas trop comment j'aurais pu danser le compas, c'est une musique qui se danse à deux, collé-serré...