Mercredi 23 juillet 2008
Les vestiaires du club de gym, explosent parfois comme un feu d’artifice des sens. C’est d’abord le parfum du camphre et de l’eucalyptus, comme au temps où les marchands Malais les vendaient aux négociants venu d’Inde et du Moyen-Orient, qui massent aujourd’hui notre égo et ruinent nos espoirs de sur performance. C’est aussi cet étalage de bites, qu’on croirait plus grosses les unes que les autres,comme pendant les beaux jours de marché où les concombres à tiges grimpantes attendent d’être consommés, c’est enfin les bars d’eau chauffée qui ruissèlent sur les torses musclés, comme des cascades incandescentes.
Dans cet espace clos et dictatorial ; la bidoche est reine ; cuisses, épaules, fessiers, mollets, tout y passe. Certains sont comme des bouchers en mal de carcasses, à la recherche de quelques morceaux à farcir, genre veaux aux hormones, beaucoup ont le feu au cul et s'eternisent sous les douches comme pour domestiquer l'incendie, d'autres se finissent à la maison, en rentrant, à la manière d'une félonie.
Le bouquet final se tire au sauna, où la pièce la plus populaire est la bombe. Celui-ci agit comme un allumeur, il provoque une combustion de notre libido et libère chez quelques uns leurs charges explosives, jusqu’à la petite mort. J’espère au moins qu'il offrira son corps à la science, car tout ceci n’est finalement que jet d’eau et feu de Bengale.