A l’horizon il y a ce marbre blanc dans lequel tu coules des jours pacifiques, entre nous l’océan où flottent des souvenirs magnifiques, forcement. Je suis comme la vigie sur mon nid-de-pie, je veille de nuit en guettant des souvenirs de toi.
Boulevard du Montparnasse, de jeunes marins sans toit noient leur ennui dans un verre de pastis, profitant de la victoire de leur irrésistible jeunesse.
Toi aussi tu avais pris courageusement le bateau, en mille neuf cent soixante six, année héroïque. Bokassa prenait le pouvoir en Centrafrique, pendant que tu restais prisonnier de tes désirs lubriques.
Mais te voilà retourné à la case départ, Air Ivoire, Vol 645 N, sans escale, classe soute.
Nos vies ébouriffées t’ont vu décoller dans un bruit assourdissant de réacteurs en colère, mais tout cela ouvre une blessure qui fait souffrir celui qui l’exprime, comme une passion.
Atterrissage en douceur
Publié le 16 février 2008 par Filsdelarepublique
Samedi 16 février 2008