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Avortement : il en faut toujours plus pour Bérengère Poletti

Publié le 25 février 2009 par Micheljanva

P L'accès à l'avortement serait aujourd'hui menacé selon Bérengère Poletti, députée UMP des Ardennes, alors qu'on compte 220 000 avortements en France par an et que la consommation de contraception y est la plus importante d'Europe ! Elle a déposé un ensemble d'amendements au projet de loi de Roselyne Bachelot portant réforme de l'hôpital pour tenter de «remédier à ce problème» qui, selon elle, constitue «un vrai enjeu sanitaire» ! Les restructurations hospitalières, qui se traduisent par la fermeture de cliniques qui effectuaient des avortements et l'effectif décroissant des gynécologues qui réalisent l'avortement expliqueraient le phénomène. Tuer n'est pas soigner...

"La génération des médecins qui a mis en œuvre la loi Veil et qui est à l'origine de la création des centres autonomes d'IVG a aujourd'hui 53 ans en moyenne et va massivement partir à la retraite. Or leur relève n'est pas assurée car la pratique de cet acte est considérée trop souvent comme peu attractive."

Tugdual Derville, délégué général de l'Alliance pour les droits de la vie, corrige le député :

"Les pouvoirs publics sont conscients et soucieux de ce taux, donc l'objectif n'est pas d'augmenter le nombre de prescripteurs mais de s'interroger sur l'échec des politiques de prévention de l'IVG".

Les amendements de Bérengère Poletti (n°731, n°1571, n°1695...) prévoient notamment que le deuxième cycle des études médicales comprenne un enseignement portant spécifiquement sur la contraception et l'avortement, et que les moyens d'accès à l'avortement soient fixés «de façon obligatoire et coordonnée par le schéma régional d'organisation des soins». Elle a déjà retiré celui qui visait à autoriser aux sages-femmes la prescription de la pilule abortive, en espérant le remettre plus tard.

Michel Janva


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