31 janvier. Date limite officielle pour l’envoi des v�?ux. Et vous, comment avez-vous envoyé les vôtres ?
J’ai personnellement une culture très “papier”. Mais il faut se rendre à l’évidence, en France, les cartes papier ont de moins en moins de succès alors que cartes électroniques et SMS connaissent un engouement croissant.
Le saviez-vous ?
Les chiffres sont éloquents. Quelques 66 millions de SMS de bonne année auraient été envoyés le 1er janvier, entre minuit et 1h du matin, soit 30% de plus que l’an dernier. Bouygues telecom aurait enregistré des pointes à 13 000 SMS par seconde la première heure de l’année !
Idem pour les e-cards. Le leader du marché français, Dromadaire, a connu des pics à 1000 cartes par seconde durant la matinée du 1er et plus de 10 millions de cartes ont été adressées par mail ce même jour (soit 3 fois plus qu’en 2008). On estime ainsi que 10 à 15 millions de Français ont envoyé des e-cards cette année.*
Impersonnel mais “environment friendly”
Les inconvénients des v�?ux électroniques et autres SMS : le côté impersonnel bien sûr, le fait que ces voeux virtuels ne laissent aucune trace, rien de palpable…
Les raisons de ce succès ? En tête, la facilité et la rapidité d’envoi, mais aussi la gratuité pour 81% des Français*. Pas de carte ni de timbre à acheter. Un clic et c’est parti ! Par ailleurs, la variété de modèles disponibles est impressionnante. Enfin, le côté écologique des “v�?ux sans papier” semble également séduire les Français.
Collecte des “cartes usagées”
Cette question écologique est justement prise très au sérieux en Angleterre où l’échange des voeux est une tradition des plus solides. Les Anglais battent même tous les records en envoyant (dès début décembre) plus d’un milliard de cartes de v�?ux et de Noël chaque année ! Les cartes sont exposées pendant des semaines sur la cheminée, la table du salon. Elles décorent les sapins de Noël ou pendent aux fenêtres.
Le Woodland Trust organise une collecte de cartes au succès incroyable ! L’an dernier, quelques 73.6 millions de Christmas cards ont été recyclées, permettant ainsi au Woodland Trust de planter 17 000 arbres.
On estime que si chacun recyclait juste une seule carte, alors 15000 arbres supplémentaires pourraient être plantés.
J’ai pu le constater lors d’un récent voyage à Londres, on trouve ces urnes pleines de voeux chez Marks & Spencer, Tesco ou encore WH Smith, qui sont aussi, à l’origine, les plus gros fournisseurs de cartes.
Depuis le lancement du Woodland Trust, 600 millions de cartes sont déjà été recyclées, et 140 000 nouveaux arbres ont vu le jour !
Très anglophile, et ayant moi-même vécu à Londres, cette initiative m’a au départ beaucoup surprise. Mais il faut reconnaître qu’elle présente le mérite de combiner le respect et la préservation de la planète à des traditions vieilles de plusieurs centaines d’années…