La nuit porte conseil

La nuit porte conseil ou le Jaguar, suite et fin…

Je suis partie d’une image, celle d’un félin féroce et agile pour tenter d’écrire une histoire. Le Jaguar. Hier, en marge de ces pages, j’ai écrit à la suite plusieurs billets sur une autre plateforme, histoire de ne pas mélanger les genres. Elisanne, ma fille aussi, m’ont dit Victor, c’est un prénom vieillot pour un félin. Je lui ai donc donné un nom de famille à consonnante slave pour rétablir ce déséquilibre. Un deuxième personnage masculin lui donnait la réplique, un fauve lui aussi, mais d’une autre espèce, Lucas. Mais au fil des lignes écrites, je me suis aperçue que le second rôle prenait l’ascendant sur Victor. Ce dernier perdait de sa majesté et apparaissait falot et terne. Lucas était en train de gagner la bataille, il était le plus fort. Je me suis rendue compte, aussi, que c’était ma propre vie que j’allais mettre en page avec une chute surprenante… Juste histoire, peut être de pointer du doigt la bêtise d’un certain milieu professionnel. Victor et Lucas en seraient restés sur le cul, c’est certain. Mais puisque ma vie était remontée à la surface des mots, j’ai été obligée d’admettre au petit matin que celui que j’avais baptisé Lucas et qui dans la vraie vie se prénomme Luc avait raison sur toute la ligne. Même devenu personnage d’une pure fiction, il avait encore la main mise sur mon comportement. Victor, hier, s’est éteint dans ma mémoire. Lucas de toutes ses forces a fermé la porte, une fois n’est pas coutume, derrière moi et à double tour sur ce trublion. Curieusement, sur mon tableau de bord et dans mes référants, ce matin, j’ai vu passé l’IP du véritable Victor. Comme Victor, il s’ennuyait peut être et à 22H57, le sourire d’Alix est venu hanter sa mémoire… En tout cas, il a lu le début mais ne connaitra pas la fin. En écrivant un peu comme on se psychanalise, j’ai dit NON, définitivement NON. Lucas, Luc m’a marquée au front de son sceau impérial car le vrai jaguar, c’est lui et lui seul. Je vais recommencer, ailleurs, autrement et je vais suivre les conseils de Didier Goux et m’inspirer de sa méthode pour structurer ses livres édités aux brigades mondaines. Un histoire, des lieux et des personnages, comme dans les compositions françaises de mon enfance… Introduction, développement, conclusion.
La nuit porte conseil. Le Roi est mort, vive le Roi….

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