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Nicolas Sarkozy, un président marxiste

Publié le 26 février 2009 par Micheljanva

Dans l'éditorial de Daoudal Hebdo (en accès libre), on peut lire :

"[Nicolas Sarkozy] parle des «profits » selon la vulgate marxiste. Ce qui se voit bien quand il dit que «le compte n'y est pas» pour les salariés, en dénonçant «le siphonage des profits par les actionnaires». Le «profit», selon Marx, est la «plus-value» que font les «capitalistes» grâce au «surtravail» des salariés : la part de travail non rétribuée, selon Marx, et qu'il faut donc en effet rétribuer, dit aussi Sarkozy. En économie non marxiste il n’y a aucune raison qu’une partie de l’excédent d’exploitation revienne aux salariés. Cet excédent permet de financer les investissements et de rétribuer les actionnaires (le capital) (et de payer les impôts). Comme son nom l’indique le salarié reçoit un salaire.

M Le «surtravail» de Marx est un mythe, comme on le voit de façon évidente par le fait que le même travail peut aboutir dans une entreprise à des bénéfices, et à des pertes dans une autre. Cela implique par ailleurs que l’idée de Sarkozy est injuste, car, pour un travail identique, le salarié de la première entreprise récolterait une partie des bénéfices, quand celui de la seconde n’aurait rien. En outre, distribuer aux salariés une partie des dividendes qui reviennent aux actionnaires, c'est une atteinte au droit de propriété. Certes, le droit de propriété n'est pas absolu, mais il n'y a ici aucune justification pour y porter atteinte. Il est bien évident que si les actionnaires sont dépossédés d'une partie de leurs revenus légitimes, ils placeront leurs capitaux ailleurs, ce qui sera extrêmement dommageable pour l'économie, donc pour l'emploi, donc pour les salariés. C'est ni plus ni moins que du socialisme, et l'on connaît les résultats.

La doctrine sociale de l’Eglise est très claire sur la question. Il y a le travail et il y a le capital, et le travailleur doit recevoir un «juste salaire» qui est le «fruit légitime de son travail». A cela on peut et on doit ajouter qu’il est souhaitable que le salarié, qui se considère comme «co-propriétaire» de son entreprise, le soit réellement. La véritable voie (évoquée par Jean-Paul II dans Laborem exercens) est celle de la participation des salariés au capital, qui ferait des "prolétaires" des "capitalistes". Malheureusement le gaullisme a perverti la notion de participation (en privilégiant la participation aux bénéfices, Sarkozy n’a rien inventé), et n'a pas osé mettre en œuvre la véritable et effective participation des salariés au capital telle que l'avait conçue Louis Salleron, c'est-à-dire une «diffusion du capital» aboutissant à une «propriété collective» des moyens de production qui, à l'inverse de la solution communiste, ou de Sarkozy, ne lèse personne et respecte la propriété privée."

MJ


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