La Photographie depuis une dizaine d’année vit sa révolution. D’abord réservée à une élite, elle est devenue au fil du temps, un véritable Art Populaire. L’apparition du numérique a grandement simplifié la chose. De nos jours qui ne peut pas immortaliser un instant de vie ? Téléphone portable, compact numérique, bridge ou reflex ; les outils sont là mais encore faut-il savoir s’en servir et bien sûr en connaître les limites.
En dehors des sentiers battus de la Photographie Classique sont apparues des techniques novatrices et surtout très intéressantes. Ce petit article va vous en présenter quelques unes qui ont su trouver un public et des artistes. Si je vous dis : Light Painting, Photographie InfraRouge, HRDi; cela parlera peut être à certain mais je pense que beaucoup ignore exactement de quoi il s’agit.
I. Le Light Painting
est une technique qui consiste à jouer avec la lumière dans un environnement obscure. On peut le faire avec des torches, des néons, tout ce qui brille en somme. Mais c’est aussi un effet photographique nocturne si l’on déplace volontairement l’appareil pendant la prise ou que l’on dezoom par exemple. Le résultat peut être très intéressant graphiquement parlant.
Dans la cas d’un jeu de lumières, il y a quelques règles à respecter. Il est indispensable de disposer d’un trépied pour éviter le flou durant la longue exposition, il est aussi très pratique d’avoir un déclencheur à distance. Le plus dur est de jauger le temps d’exposition nécessaire au rendu en fonction de la configuration des lieux et des jeux de lumières que l’on va y incruster. Pour ma part, je ferai une photo en mode Auto pour voir ce que l’appareil me propose comme réglages, puis je passerai en mode Manuel pour régler l’ISO à 100, diminuer l’ouverture vers F/16 en environnement très sombre. Réduire l’ouverture du diaphragme et la sensibilité va forcer l’appareil à avoir un très long temps de pose, ce qui bien sûr est capital en Ligh Painting. Après quoi, libre à vous de faire ce que bon vous semble.
Exemple : Source par kil1k
II. La Photographie InfraRouge
n’est pas vraiment nouvelle mais le numérique a de nouveau révolutionné la chose. Le capteur reflex numérique enregistre un spectre bien plus grand que celui visible par l’œil humain. Lorsque l’on parle des avantages du shoot en RAW, c’est en grande partie grace à cela. Pour ne pas parasiter les photos, la plupart des reflex numériques sont dotés de filtres anti-IR directement posés sur le capteur. Mais selon la marque et le modèle, celui-ci est plus ou moins performant. Dans tous les cas, une partie du rayonnement infrarouge se trouvera quand même imprimé si l’exposition est suffisamment longue.
Ce type de prise nécessite un filtre ne laissant passer que le rayonnement IR et stoppant donc tout le reste du spectre lumineux. On trouve ce genre de filtre en magasin spécialisé ou sur des boutiques en ligne. Pour n’en citer qu’un, il y a par exemple le Hoya IR R72, filtre pour optique Grand-Angle. De plus, d’un point de vu technique, il est nécessaire de régler son appareil en mode Manuel avant d’appliquer la filtre car forcément, on ne verra rien dans le viseur et l’auto-focus ne fonctionnera pas.
Le rendu de ce type de photos est assez saisissant car complètement irréel. La couleur verte, celle de toute végétation, vire au Blanc Neige et le Ciel d’ordinaire bleu ou gris se retrouve rosé. Néanmoins, un post-traitement est quand même nécessaire avant d’arriver à un rendu interprétable. Je ne vais pas détailler cette partie et je vous recommande donc ce petit tutoriel en anglais : http://nightsheep.deviantart.com/art/Post-Processing-IR-Photo-s-90232994
Exemple : Balance par nxxos
III. La Photographie à Grand Gamme Dynamique
de son petit nom HDRi est une technique résolument moderne et impossible sans un appareil numérique. Ci-dessus je vous parlais du format RAW pour stocker les informations du capteur. Le Format RAW alias CR2 chez Canon, NEF chez Nikon à la particularité de prendre en compte toutes les informations venant du capteur. On y trouve donc, des informations invisibles au premier coup d’œil mais qui après réglages peuvent le devenir, ainsi qu’une gamme de couleurs sur 24 bit, ce qui n’est pas le cas bien sûr du JPEG.
Pourquoi parler de cela ? Car l’Oeil humain est une machine extraordinaire capable d’un focus extrêmement rapide, et surtout d’un micro-ajustement multi-point en terme d’analyse de la lumière tout à fait incroyable. Un simple exemple, vous voyez tous les détails dans une pièce sombre alors que votre photo comportera des zones d’ombres et un certain manque de couleurs. Le HDRi propose une solution pour palier à cela. Pour faire simple et ne pas se perdre dans des explications techniques que vous trouverez ailleurs, le principe est de réaliser différentes photos d’une même prise mais avec une luminosité différente puis de les combiner afin d’obtenir une photo beaucoup plus riche.
En terme pratique, le plus facile est d’utiliser la fonction Bracketing de son appareil pour réaliser en rafle une série de photos identiques mais dont l’exposition aura changé. Il faut évidemment être sur un trépied avec déclencheur et une série de 3 à 5 photos me semble raisonnable. On utilisera par la suite un logiciel spécialisé pour les combiner ou tout simplement Adobe Photoshop. Quelques réglages plus loin, nous obtenons une photographie étrange, voir parfois magnifique dont nous n’aurions pas eu tous les détails, couleurs et éclairage avec un seul shoot. Sur ces quelques explications, je vous laisses un tutoriel de post-traitement, une nouvelle fois dans la langue de Shakespeare : http://nemisis11.deviantart.com/art/Photomatix-Tutorial-HDR-59820688
Exemple : Louvre par madsick
Cet article a ete poste le 26 février 2009 a 20:48 , classe dans Etude approfondie, Photographie. Vous pouvez suivre les reponses a cet article a travers le flux RSS 2.0 . Vous pouvez laisser une reponse, ou un retrolien depuis votre propre site.