Magazine Humeur

J’ai retrouvé le texte de Virgine Despentes que je n’arrête pas de citer de mémoire !

Publié le 27 février 2009 par Jeannoel08

Michaël Youn me fait penser à Virginie Despentes, que ce soit dans “J’aime trop ton boule” ou “C’est une pute”. Je n’arrête pas de le dire, et à chaque fois je cite Despentes de mémoire, parce que ma bibliothèque est bordélique. Mais je suis aussi une fashion victim et j’ai cédé à l’appel du rangement chromatique.

Le rangement chromatique, c’est classer les bouquins par dégradé de couleur. On en trouve dans Apartment Therapy :

rainbow_library2

version déco

rainbow-libraryversion psycho

Et chez la géniale Elixie :

rainbow_elixie

version Fuck You Billy !

J’adore.

Donc, en classant mes bouquins par ordre de couleur, j’ai pu retrouver “King Kong Théorie”, qui a une tranche rouge et qui trône désormais majestueusement entre “Fast Food Nation” et “Gomorra”. Je vous le dis, les mecs, le classement thématique c’est soooo 2007.

king-konghé hé

L’extrait qui me vient toujours à l’esprit quand je vois des clips de rap sur Trace (de pneus) TV (et qui mettent toujours plus ou moins en scène des viols collectifs ou des fantasmes porno) est page 152-153 de l’édition Grasset (je crois que c’est sorti en poche depuis). Le voici :

“Par exemple, ils veulent s’entendre dire à quoi ça ressemble, vue de l’extérieur, leurs viols collectifs ? On dirait qu’ils veulent se voir baiser, se regarder les bites les un des autres, être ensemble en train de bander, on dirait qu’ils ont envie de se la mettre. On dirait qu’ils ont peur de s’avouer que ce dont ils ont vraiment envie, c’est de baiser les uns avec les autres. Les hommes aiment les hommes. Ils nous expliquent tout le temps combien ils aiment les femmes, mais on sait toutes qu’ils nous bobardent. Ils s’aiment, entre eux. Ils s’aiment à travers les femmes, beaucoup d’entre eux pensent déjà aux potes quand ils sont dans une chatte. Ils (…) se donnent de beaux rôles, ils se trouvent puissants, fanfaronnent (…). Ils écrivent les uns pour les autres, ils se congratulent, ils se soutiennent. Ils ont raison. Mais à force de les entendre (…), on ne peut s’empêcher de se demander : qu’est-ce qu’ils attendent pour s’enculer ? Allez-y. Si ça peut vous rendre plus souriants, c’est que c’est bien. Mais parmi les choses qu’on leur a correctement inculquées, il y a la peur d’être PD, l’obligation d’aimer les femmes. Alors ils filent droit. Ils renâclent, mais ils obéissent. Au passage, ils torgnolent une fille ou deux, furieux de devoir faire avec.

Limpide, isn’it ?

Michaël Youn, Virgine Despentes, Simone de Beauvoir, même combat.

Et une pensée émue pour toutes les requêtes Google de pervers sexuels que cet extrait va nous attirer. Big up à vous, cinglés du cul !

Bon week-end.


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