Voilées

Publié le 27 février 2009 par Khanouf

Pour ne pas un jour, s’entendre dire rasez-vous cette moustache, couvrez ce genoux (d’homme faut-il le préciser), induisez cette barbe de henné et faire dynamiter toutes ces reliques puniques et carthaginoises aux bourses et phallus proéminents. Pour ne pas arracher le dernier pied de vigne (producteur de raisin de vin), fermer le dernier bar, dernière boite ce nuit, boutique de lingerie et s’attendre à ne plus pouvoir offrir et porter que des accoutrements ridicules. Pour ne pas faire non pas le deuil mais l’autodafé de notre mémoire (du moins la partie ensoleillée), le peu de cette squelettique œuvre contemporaine (et le rôle du senseur ?) et voir une triste nuit s’illuminer de la consumation du savoir par le feu de l’obscurantisme guettant. Pour ne pas faire comme le troupeau, ne pas se prosterner, faire son chemin avec son libre choix, et vouloir mettre assez de charge émotionnelle, intellectuelle afin de faire exploser ces codes d’immobilismes…