C'est la question que semblent se poser l'Italie, la Grèce et l'Espagne. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'euro n'a pas toujours satisfait :
- en 2005, l'idée d'un référendum sur le rétablissement de la lire faisait son chemin en Italie;
- la même année, Philippe de Villiers exigeait un débat sur l'euro et l'Allemagne réfléchissait à la nécessité de garder la monnaie unique;
- en 2006, 70% des Français accusait l'euro d'être à l'origine de la baisse de leur pouvoir d'achat et un ministre français reconnaissait que l'euro faisait du tort aux entreprises françaises;
- en 2008, le président tchèque lançait deux charges virulentes (la seconde) contre la monnaie européenne;
- cette année, c'est l'economist qui se posait la question "euro, boulet ou bouclier?"; etc.
En période de crise, la tentation semble forte de revenir à une économie nationale sans se voiler la face sur les difficultés à envisager. Mais entre la peste seul et le choléra partagé...