Belle intervention de Christian Vanneste, député du Nord :
Curieusement, le lobbie a renoncé à son extravagante évaluation de naguère : il n’y a plus 350 000 enfants pour justifier une évolution législative. Il admet les chiffres de l’Ined que j’ai rappelés constamment : 30 000. (...) L’argument est toujours le même : les faits existent, la loi doit s’y soumettre ! On pourrait aussi estimer qu’un certain nombre de familles polygames vivent sur notre sol et que la loi doit donc l’admettre… C’est une conception erronée, trop souvent énoncée par des juristes aux petits pieds comme une évidence. Lorsque l’évolution des mœurs va à l’encontre de l’Intérêt de la société, il est évidemment nécessaire d’y remédier par la loi. Dans les années 70, une grande tendance à la liberté sexuelle avait même conduit certains à considérer la pédophilie comme normale. On est heureusement revenu sur cette évolution : la loi condamne aujourd’hui plus sévèrement qu’hier la pédophilie.
Il faut le rappeler : la famille est
destinée aux enfants et à travers eux à la continuité de notre société.
Elle n’a pas pour but de légitimer les sentiments, ni de satisfaire le
narcissisme ou le besoin passager des individus.J’ai redit combien la loi sur le Pacs
obtenue par une minorité d’une minorité avait nui à l’immense majorité
et à la société elle-même en conduisant à un effondrement du mariage et
en établissant des liens de plus en plus précaires dont les enfants
sont les premières victimes, à la merci de la répudiation par lettre
recommandée.
Une loi est une règle générale et ne doit en aucun cas être fondée sur les intérêts ou les envies d’une minorité, si puissante soit-elle auprès des médias. La loi de mars 2002 laisse suffisamment de place au traitement équitable des cas particuliers. Il faut en rester là au nom du Bien commun et de l’avenir de notre société".
Lahire (merci à CV)