A la demande générale, je vous offre sur un plateau un des articles qui a le plus de succès sur ce blog. En espérant que cela vous aura apporté quelques précieux conseils pour réaliser votre oeuvre, votre vie!
Une recette pour devenir écrivain, vous n’y croyez pas ? Lisez les 10 commandements.
Commandement 1
Lire tu devras
Avant l’écriture, la lecture. Lisez tout, la bonne comme la mauvaise littérature. D’ailleurs, c’est dans la mauvaise que vous apprendrez le plus de leçons. Un mauvais livre est un peu comme un spectacle de magie dans lequel on verrait la totalité des trucs par l’entremise d’un vieux prestidigitateur gauche et reniflard. Vous ne reviendrez pas voir le spectacle et vous serez même pris de fou rire. Mais c’est grâce à vos observations que vous en tirerez ce qu’il ne faut pas faire et comment épater vos amis de vos tours astucieux. C’est donc précieux.
A l’instar de l’écriture, la lecture peut se faire dans n’importe quel lieu (même les plus cocasses). Elle n’est pas onéreuse non plus. De nombreux livres gratuits se trouvent sur le web. Vous avez certainement une bibliothèque municipale près de chez vous et l’inscription est souvent gratuite. Les librairies d’occasions sont encore très présentes dans des ruelles pittoresques de votre ville. Elles sont tenus la plupart du temps par des passionnés. Vous y dénicherez votre bonheur et plus. Le troc avec vos amis fonctionne aussi.
La lecture est essentielle. Vous devez dévorez des centaines de romans, essais, nouvelles, poèmes conformément à vos projets.
Récoltez les trucs, le vocabulaire, les techniques narratives et adaptez les pour vous en servir.
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Le plaisir tu chercheras
La meilleure manière de devenir un bon écrivain est de se faire plaisir. Vous ne devez pas écrire pour être riche. C’est la façon idéale pour produire de la lie alors que c’est du nectar que vous souhaitez distiller. Les ambitions vénales corrompent vos capacités littéraires.
Le succès viendra si vous n’y pensez pas et relativement à la qualité de vos actes.
Honnête tu seras
Vous ne devez vous mentir et par conséquent mentir à vos lecteurs. Ecrivez ce que vous pensez en toute honnêteté. Les écrits hypocrites ne font pas long feu et sont difficiles à confectionner.
L’honnêteté est aussi l’art de retranscrire avec véracité les faits et les situations du réel dans vos histoires.
Secret tu garderas
Le processus créatif doit rester secret jusqu’à son presque achèvement. Cela évitera que votre travail ne soit parasité en cours d’élaboration par des avis peu judicieux.
Croyez-vous que Van Gogh ait demandé des avis sur la fleur, la couleur, la forme,
l’éclairage de ses célèbres Tournesols ? Cela aurait été inextricable et le résultat un patchwork indigeste car iconoclaste.
Commandement
5 :
La substance de votre création est la réalité. Alors, observez, notez, vivez et ressentez toutes les spécificités du quotidien. L’aspect social vous servira pour donner un cachet réaliste à vos discussions et dialogues entre vos différents protagonistes. Les personnes que vous côtoyez ou croisez sont des parties du puzzle de votre histoire. La vie est votre inspiration principale.
A écrire tu t’épuiseras
Un maître mot : exercice.
Vous devez écrire, écrire et encore écrire. Forgez votre style, confectionnez vos outils pour sculpter une œuvre presque parfaite ou tout au moins à votre image. Au plus vous écrirez, au plus vos écrit seront de qualité.
S’entraîner de la sorte vous confèrera la capacité de trouver les mots justes et les expressions adéquates.
Organiser tu seras
Ecrire n’est pas vivre. Vous devez consacrez au maximum une demi-journée par jour à travailler.Pour le reste, la vie continue. Votre famille compte sur votre présence et votre attention. Maintenez cet ancrage dans la réalité et acquittez-vous des tâches quotidiennes et de la gestion des urgences : paiement des factures, réparation de voiture, promenade du chien.
Et préservez une vie sociale fournie : repas au restaurant, cinéma, participation à une association, concert.
La marche et le mouvement sont essentiels ne serait-ce que pour vous aérer l’esprit.
Pratiquez 2h d’activité physique par jour.
Un cocon de création tu te tisseras
Mettez vous dans les meilleures dispositions pour créer. Une chambre ou une pièce à vous, décorée comme vous le voulez. Avec les objets qui vous sont chers et qui vous inspirent.
Eteignez le téléphone et fermez la porte (il doit donc y en avoir une). Votre entourage sait ainsi que vous travaillez et ne pouvez être dérangé.
Vous pouvez écouter de la musique : votre isolement ne sera que meilleur et l’énergie d’un riff de guitare peut donner un rythme endiablé à une scène d’action.
Informations tu collecteras
L’écriture peut vous instruire sur des sujets méconnus.
Par exemple, votre histoire a pour évènement principal une explosion dans une usine pétrochimique du Texas. Il sera nécessaire de s’informer sur les causes possibles de ce type d’incident et quel criminel pourrait perpétrer ce type d’acte (et avec quelle motivation).
Vous irez donc chercher des informations dans les guides d’ingénierie par exemple ou bien en interrogeant les professionnels du secteur ou des universitaires. D’où l’intérêt d’entretenir un réseau relationnel étoffé et d’être suffisamment extraverti.
Relire tu devras, mais pas tout de suite
Ça y est, vous avez votre manuscrit en main. Avant de l’envoyer, relisez-le mais après une période de latence d’environ 3 à 4 semaines. Ce repos forcé vous remettra dans la position du lecteur et non du créateur. Vous déterrerez de nombreuses anomalies en redécouvrant votre texte. Une fois satisfait du résultat, faites lire vos feuillets à un éventail de la population (5 personnes) d’origines et de formations différentes. Observez leurs réactions et traitez leur remarque avec minutie. Cette multi vision vous évitera de coucher des aberrations sur papier.
Bonne écriture à tous.
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