méditation spirituelle XVII

Publié le 05 mars 2009 par Moinillon
Je dis, pour l'avoir appris, que le moine ne pourra jamais progresser sans ces vertus : le jeûne, la tempérance, la veille, la patience, le courage, l'hésykhia, la prière, le silence, le deuil, l'humilité. Car elles s'engendrent et se gardent les unes les autres. Le désir consumé par le jeûne continuel enfante la tempérance. La tempérance, la veille. La veille, la patience. La patience, le courage. Le courage, l'hésykhia. L'hésykhia, la prière. La prière, le silence. Le silence, le deuil. Le deuil, l'humilité. Réciproquement, l'humilité enfante le deuil. Et revenant en sens inverse, tu découvriras comment les filles, à leur tour, enfantent les mères. Entre les vertus, aucune n'est plus grande que cet enfantement réciproque. Car tous voient alors très clairement leurs contraires.
saint Grégoire le Sinaïte : chapitres ou méditations spirituelles (3/13)