On apprend dans Daoudal Hebdo que plusieurs députés européens ont signalé aux instances européennes la menace de fermeture que fait peser la Turquie sur un monastère syriaque :
"Le 18 novembre dernier, lors de la session de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (dont la Turquie fait partie), le député européen allemand Bernd Posselt a demandé à Jean-Pierre Jouyet ce que le Conseil européen pensait de l’affaire du monastère Saint-Gabriel. Jean-Pierre Jouyet, au nom de la présidence du Conseil, a répondu que la liberté de religion en Turquie est «un sujet très important», mais que « e cas spécifique» évoqué étant entre les mains des tribunaux il ne pouvait pas se prononcer… Bernd Posselt étant revenu à la charge, en soulignant l’importance exceptionnelle de ce monastère sur tous les plans, Jean-Pierre Jouyet a répété la même chose… Le 29 janvier, le député européen néerlandais Pieter Omtzigt a déposé à la même assemblée une proposition de résolution, signée par 23 autres députés, par laquelle l’Assemblée inviterait les autorités turques à respecter les droits des moines, soulignant qu’il s’agit d’un «test pour l'exercice de la liberté de religion en Turquie» et qu’elle «décide de suivre cette question avec la plus grande attention». Naturellement cette proposition est restée lettre morte.
Le 13 février, Pieter Omtzigt, avec cinq autres députés, a déposé une question écrite au Comité des ministres, demandant quelles sont les mesures qu’il compte prendre pour garantir la protection et les droits des syriaques, et s’il enverra un observateur pour «apprécier le degré d'équité de la procédure et faire rapport à l'Assemblée parlementaire»… On attend toujours la réponse. Elle viendra après la fin des procès… Les syriaques savent ainsi qu’ils n’ont rien à attendre des institutions européennes, qui ont pour les autorités turques les yeux de Chimène."
MJ