Hier, comme d’habitude, je suis obligé de descendre à Tunis. Je dis bien descendre à Tunis car Tunis aime qu’on s’abaisse à son niveau et plus on s’abaisse et mieux c’est! Dixit « Klem Ellil ».
Donc pour bien me mettre dans le contexte et pour me frotter à mes chers compatriotes, je décide de prendre le métro léger de Tunis.
Je prends donc mon billet à un des guichets double sens car la file se fait des 2 côtés et c’est à qui arrivera le premier qui sera servi. Ce chaos n’est pas que te la faute des la société TRANSTU mais aussi et surtout des usagers qui font passer leur intérêt avant celui de la communauté ! Rien de bien nouveau me direz-vous.
Mon billet à la main, je me dirige vers la station et attends gentiment l’arrivé du métro léger de Tunis. Je précise et j’insiste sur le mot gentiment car j’aurais pu m’adosser à un mur en me calant du pied droit (je suis droitier) et profitant par la même pour déguster quelques « glibettes » dont j’aurais jeté avec nonchalance les restes tout autour de moi, comme pour marqué mon territoire !
Bien sur pour ne pas déroger à ses habitudes, le métro ne respecte aucun horaire et il arrive en gare noir de monde.
Le métro léger de Tunis
Me voilà donc en sardine, l’huile en moins mes les mauvaises odeurs en plus! Entre celui qui a bouffé de l’aille et celle qui a oublié de mettre son déodorant,… je ne sais plus si je dois vomir ou m’évanouir. De toute façon, je n’ai pas le choix, c’est ça ou le bus ce qui n’est pas plus confortable ni plus rapide !
Une station avant celle ou je compte descendre et reprendre mes esprits, 4 hommes montent et termine de comprimer nos corps. Ils sont sans gêne discutent entre eux,… Ils emmerdent tout le monde. Mais que voulez-vous dire ? On subit et on la ferme. Chacun tenant à sa place comme s’il s’agissait d’un bien précieux surtout ceux qui sont prêt de la porte. Sésame et garantie d’une bouchée d’air frais à chaque ouverture.
Pour vous décrire ma posture, je dirais que j’avais la main droite pendante le long de mon corps et la main gauche repliée tenant contre ma poitrine ma serviette.
Le métro avait-il à peine démarré que je sens une main palper la poche droite de mon pantalo. Je donne une tape énergique pour signifier à celui dont la main baladeuse me palpe l’arrière train que je suis contrarié et que j’avais compris ce qu’il essayer de faire. En même temps je sens une autres main à ma gauche qui essayer de me chourer mon gsm. Je me retourne énergétiquement, regarde le type dans les yeux et je crie « Ti Hchimchty Tawa ? » Et la en même temps les 4 types se mettent à crier « Samahny Khouya bèche nahbtou ! ».
L’affaire était claire comme de l’eau de roche : Les 4 types étaient des voleurs confirmés, qui montaient tous en même temps créant par la même une fausse bousculade dans le but de voler les passagers !
Je me suis éloigné de là et quelques minutes après, une autre personne et venu me rejoindre me demandant si je n’avais rien « perdu ». Heureusement, à part mon gsm qui est bien bloqué dans ma poche gauche, je ne mets jamais rien dans mes poches.
Une fois arrivé à la garde de la république, je fonce vers le poste de police qui s’y trouve ; Où avais-je la tête !
Là-bas, je tombe sur trois employés des forces de l’ordre. Ils me regardent, je les regarde. Je choisi celui qui semble le plus éveillé et le plus disponible à m’entendre. Je lui explique qu’on a tenté de me voler moi et d’autres passagers et que je peux identifier les voleurs.
Celui m’attrape par le bras et me demande comme s’il s’agissait d’une chose grave : « Tnejjem ta3kalhom ? ». Je lui confirme la chose et je m’attends à ce qu’il s’empresse d’appeler des collègues et que nous mentions sur les quais.
Mais voilà que le bougre me demande si je connais le poste de police qui se trouve à dans la rue Palestine. La je comprends que je vais être envoyé balader sur les roses.
Il me dit d’aller à ce poste de police et de faire une déposition ! Bien sur ! Comme le dis si bien le peuple « Yekhdmou Yed Fel Yed » et moi, je devais surtout être éloigné de la gare pour qu’ils puissent travailler en paix !
Et oui, l’unique changement en Tunisie c’est que tu dois te démerder pour tout ! Mais attention, si tu attrape un voleur, tu peux être condamné pour violences, séquestration, détournement de personnes,… Donc tu n’as droit ni à la justice ni à te faire justice.
A bon entendeur salut !