Magazine Humeur

Parole d’homme…

Publié le 08 mars 2009 par Droledeprincesse

Une fois par mois, le Parisien vient depuis peu accompagné de sa Parisienne

Ce samedi, le cahier supplément ultra féminin (tiré à 750 000 ex) nous parle beauté, s’intéresse à quelques femmes “so chic” (Marie Drucker, Vahina Giocante ou Mathilda May) et prend, comme chaque semaine, sous la plume d’Ariane Massenet, la défense d’une personnalité disons “malmenée par les médias”. Cette fois, c’est au tour de Rachida Dati. Le titre évocateur “J’adiore” annonce la couleur. Ariane Massenet, véritable “avocate du diable” (c’est d’ailleurs le titre de la rubrique) étale dans ses lignes des arguments qu’on appose habituellement à la ministre : “Elle est capable, à elle seule, de relancer la haute couture et la croissance du 7è arrondissement”. Il fallait y penser…

Mais ce que j’ai préféré ce samedi, c’est l’édito signé Philippe Vandel.

Il nous raconte une histoire qui pourrait sembler arrogante et vénéneuse si elle était sortie de la bouche d’une femme mais là, c’est bel et bien un homme qui la couche sur le papier !

En voici quelques extraits :

” Je lis mon journal au café. Face à moi (…) une grande blonde dont les cheveux gras tombent sur les épaules comme des baguettes, le nez retroussé, la peau pas très nette. La maman sort de son sac un book de mannequin. La fille en photo est d’une beauté torride (…). C’est elle ! Le canon et la médiocre ne sont qu’une seule et même personne. La maman n’est pas sa maman mais son agent.

Mais pourquoi ne croise-t-on jamais dans la rue les filles des magazines ? Parce qu’elles n’existent pas.La bombe atomique dont vous enviez les courbes (…) est coiffée et maquillée. Comptez 3h de préparation. Rajoutez 1h d’éclairage du studio. Le shooting commence : au bas-mot, un demi-millier de prises de vue. Arrive la retouche numérique. Photoshop gomme les plis, estompe la moindre ridule, enjolive l’aisselle, remonte un sein, affine la cuisse (…). L’opération ne s’arrête pas là : la belle n’a jamais pris cette pause gracieuse et tellement sexy. La photo est une combinaison de plusieurs : le visage, c’est la 340, le buste la 221, le bras la 28… C’est pas une fille, c’est un puzzle. C’est ainsi que Laetitia Casta s’est un jour retrouvée en couverture avec 2 pieds droits !

Mesdemoiselles, mesdames, chères amies, apprenez qu’il n’y a qu’une partie du corps que Photoshop ne peut retoucher, et c’est la plus séduisante : le cerveau”.

C’est pas moi qui l’écrit c’est un homme… Tenons-nous le pour dit !


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