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L’artiste et les “règles de l’art”

Publié le 07 mars 2009 par Masmoulin

Cette expression signifie par exemple, pour l’architecte, que sa réalisation a été conduite en respectant un certain nombre de prescriptions. Moyennant quoi, elles permettent d’obtenir un résultat conforme aux règles qui régissent sa pratique,. L’artisan, en respectant les règles de l’art, vise à produire un objet ou un service, conforme à une utilisation spécifique.

Ces règles de l’art s’appliquent-elles aux « Beaux-arts ». Une œuvre d’art est une expression singulière de la subjectivité d’un artiste. Le respect des règles s’imposait dans l’académisme, l’art pompier. Les mouvements artistiques qui se sont succédés depuis la fin du 19ème siècle, se sont tous libérés des formes, des manières de la génération, du mouvement précédent. La création artistique est dans son essence même révolutionnaire. La technique artistique est enseignée mais pas le « comment” de l’art créatif. L’artiste ira le chercher en lui-même, avec son vécu, son expérience, ses sentiments, son âme. C’est un peu cela que l’on retrouve dans l’ouvragede Kirk Varnedoe dans « Au Mépris Des Règles. En Quoi L’Art Moderne Est-Il Moderne ? »

Voici quelques œuvres d’artistes du 20ème siècle. Où est la règle ?

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Braque Violons

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Picasso Nature morte au violon

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Chagell Violonniste bleu

On voit que j’ai choisi le thème des instruments de musique, clin d’œil aux violoncelles de ma lutherie. Lorsque que j’ai peint cette aquarelle, où l’on peut trouver quelques « manques » au regard de la technique, j’ai voulu traduire l’impression que j’ai ressenti au cours de ma visite chez un luthier lillois. J’ai été fortement marqué par le nombre des violoncelles et puispar la lumière qui baignait l’atelier. Je voulais donc traduire la multitude, la lumière, et le flou dans ma mémoire. Je n’ai donc pas cherché à représenter les instruments dans la manière des peintres « hyper-réalistes » Maintenant, savoir ce qui animait Marc Folly, que j’apprécie beaucoup, lorsqu’il a peint son atelier de luthier, lui seul le sait. Il a une technique éprouvée. Il travaille, si je me réfère à la vidéo qu’il a enregistrée pour Pratique des Arts en juin 2008, en mouillé sur mouillé. Personnellement, j’ai réalisé la mienne dans l’humide sur châssis. Et comme disait un ancien premier ministre « lui c’est lui et moi c’est moi » Je dis cela sans aucune prétention, mais pour signifier que chacun peint avec sa personnalité, ses tripes et essaie d’être créatif. Sinon l’on se contente de copies. L’un des forums d’aquarellistes que je consulte regorge de réalisations « à la manière de … » par exemple la scène de bergers de Cao Bei-an et bien d’autres. Et c’est ce qui plaît à beaucoup. C’est en montrant une aquarelle réalisée pendant ma première année, en cours,  d’après une œuvre d’un artiste américain Georges S. Labadie  http://www.gslabadie-aws.com/prints.htm que j’ai recueilli de nombreux commentaires élogieux.

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Confèrence au Dahomey, d’après Georges S. Labadie

Mais où est alors la création. Comme je veux progresser et trouver le « style masmoulin » je me suis très vite éloigné de cette pratique.

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