MAL DE PIERRES, de Milena AGUS
Résumé : Milena pleine de grâce. Avec ce court roman,
l’écrivaine sarde a réalisé un des plus beaux contes de fée de l’édition de ces dernières années. Souffrant de calculs rénaux, une femme en quête du grand amour finit par épouser un homme sans
l’aimer. C’est au cours d’une cure pour traiter son «mal» qu’elle tombe enfin amoureuse. Elle consigne tout dans un carnet… que sa petite-fille trouvera des années plus tard. Un véritable bijou
servi par une écriture délicieusement irrévérencieuse.
Mon humble avis : Hum, je reste coi et pourtant, il va bien falloir que je me lance mais pas à pas, sans trop de violence...
Déjà, la 4ème de couverture évoque l'écrivaine sarde dont les personnages sont sardes... Ce qui n'est pas d'une évidence première pour tout le monde. Être sarde signifie habiter en
Sardaigne...
Ce livre est curieux, au début on ne sait même pas qui est le narrateur. Il semble jeune et dès lors, le style assez littéraire de convient pas vraiment à mon goût même s'il peut correspondre à
une histoire qui se déroule entre 1940 et 1963 environ. En apprend enfin que c'est une jeune fille prête à se marier....et qu'elle nous parle de sa feu grand mère, soit disant "folle" du
village", mariée à un homme sans amour réciproque. Pour qu'il économise ses virées aux maisons closes, la grand mère accepte de devenir la putain de son mari. Et là, je rejoint Belledenuits,
blogueuse qui dans cet article, évoquait la vulgarité et les scènes obscènes et crues qui semblent devenues
nécessaires à la littérature contemporaine.
Encore une fois, j'ai été gênée à moult reprises par des descriptions très crues que la petite fille transcrit sur les rapports sexuels de ses grand parents dans les années 40. Vous pensez
que je suis prude et me plains pour peu.... Voici un exemple que j'ai relevé et que les yeux mineurs ne lirons pas : "Il la palpait et la malaxait partout, et avant de goûter les aliments, même
la saucisse sarde extra de pays, il les enfonçait dans la chatte de grand mère..." Bref, c'est répugnant, inutile, impudique et transforme un livre qui possède un bon sujet en un très
mauvais moment de lecture. Traité autrement, ce roman aurait pu être touchant, car certains passages ne manquent pas de délicatesse et d'émotion comme par exemple lors de la rencontre de la
grand mère, en cure, avec le Rescapé.
D'ailleurs, je me suis posée la question de l'intérêt de ce livre et de sa présentation. Personnellement, je n'ai pu m'y retrouver entre des noms de lieux que je pensais être des noms de
familles, entre les différentes générations, entre les belles familles, les personnages (dont presque aucun ne possède de prénom). Il règne dans ce livre un désordre chronologique, hierarchique,
géographique, temporel... Bref, un imbroglio qui fait que moi lectrice, j'ai passé mon temps à me dire : "Bon, qui c'est celle ci et lui, de quelle génération"....Bref, je suis passée
tout à fait à côté l'intérêt de cette histoire. Peut-être n'étais-je pas assez concentrée ? Qu'est-ce qui peut déconcentrer à ce point. L'ennui ?
Histoire d'achever ce billet sur une petite note positive, je précise qu'en fin de livre, l'auteure nous explique en quelques pages son plaisir d'écrire et la magie qui en découle.
Et la, enfin, une petite perle qui mérite d'être recopiée : "... l'écriture rachète le réel. Prenez quelqu'un que personne n'aime dans la réalité : si vous le
transformez en personnage, vous pouvez le faire aimer beaucoup. J'ai écrit sur des gens qui n'avaient ni chance ni amour dans leur vie, en espérant qu'ils trouvent au moins auprès de mes
lecteurs".
livre du dans le contexte
Un avis qui ressemble au mien, celui d'Anne
L'avis intermédiaire de Sylire
Et cependant, les avis très positifs de Belledenuits , d'AGFE et de Edelwe !
Comme quoi il ne s'agit que de mon humble avis !