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Sensibilité et émotions, ,.

Publié le 16 août 2007 par Malicelasouris
Je pleure du jeu de Michel Serrault dans "l'affaire Dominici", je cauchemarde des corps sans tête des "experts". Je suis bouleversée par les scènes de courage et de lacheté quand "le Titanic" sombre. Je m'identifie à Mathilde d'"un long dimanche de fiançailles". Je dois parler d'émotion et je me cache derrière des fictions, l'oeil encore gonflé des larmes de la veille.Pourtant, je crie comme une damnée sur mon fils, parce qu'il est malheureux, parce que je lui en veux, parce que je me sens impuissante de ne pas savoir comment faire avec lui. Parce qu'entre ce moi "avant" et ce moi maintenant, j'ai appris à vivre avec mes émotions, qu'aujourd'hui les reproches et les exigences me paraissent démesurées, je me sens coupable. Avant, je ne me serais pas intéressée à "l'affaire Dominici", pas de romantisme, je me délectais des horreurs des policiers, je n'avais d'attrait pour le "Titanic" que celui d'avoir le sentiment de participer à une drame de notre siècle, j'enviais Mathilde...J'ai grandi, muri avec le désagréable sentiment d'avoir laissé mon fils sur le bord de mon cheminement, de l'avoir abandonné. Je me réveille plus équilibrée, plus sereine, plus mûre et je regarde cette petite éponge qui se débat dans sa vie d'enfant pour répondre à mes demandes.Je veux l'amener vers moi, l'imprégner de mon évolution, ma locomotive est lancée et je m'insupporte des wagons qui ne suivent pas.Je prends ma fille dans mes bras spontanément et je travaille à le faire avec lui.Je me suis reconstruite en temps qu'individu, je n'ai pas eu le temps de le faire en temps que mère, j'ai voulu un deuxième enfant avant d'apprendre pour le premier, et pourtant au présent j'agis avec une évidence saine.Mon histoire d'enfant revient au devant de la scène, quelle enfant étais je avec quels parents, je sais déjà la vérité, je sais la violence, le rejet, la froideur, le mépris, l'absence de compassion et de compréhension. Je sais aussi que l'amour se libère et libère, je sais que je peux contrer ce qui est en moi. Je lutte, je lutte fort au plus profond de moi pour sauver mon enfant encore prisonnier de ma propre histoire.A défaut de pouvoir faire malgré ma forte volonté, je pleure et je tremble devant les fictions, j'évacue ce que je ne sais pas montrer à mon fils aimé.De ce pas, je vais lui mettre un petit mot dans notre boite aux lettres pour lui dire à quel point je l'aime, ma façon de lui dire pour préparer "du mieux".

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