C’est un joli film qui pose la question de la séduction, passé un certain cap. C’est film tout en finesse et en nuances. On a envie de se laisser prendre au jeu, sauf que… dans la vie quand tout s’effondre autour de vous, ce n’est pas exactement ainsi que les choses se passent. Vous ne trouvez pas sur votre route une charmante hôtesse de l’air, pour entamer une conversation et la séduire. Non, ce n’est pas du tout ainsi, parce vous ne voyez plus rien. Quand on prend des coups trop rudes, le vue se brouille et c’est à peine si on entend autour de soi le vacarme de la rue…
Aujourd’hui, une fois de plus j’ai pris des coups mais je n’ai pas voulu rester seule avec moi même, alors je suis allée au cinéma. Plus d’un mois que je n’avais pas mis les pieds dans la Capitale. Arrivée, à Opéra, je titubais. Mes troubles spacio temporels semblent se rappeler tristement à moi. C’est toujours ainsi quand je suis trop contrariée…
En sortant de la séance, j’ai juste vu qu’il avait beaucoup plu mais le soleil s’était remis à briller. J’ai marché jusqu’au boulevard Haussmann indifférente aux gens, aux vitrines, au trafic. Plus rien ne me parvenait tout au fond de la bulle où je me suis enfermée ce matin. Je me suis juste arrêtée au Monoprix pour faire une course car je n’ai pas l’intention de revenir de sitôt… Pas envie, pas besoin… Tout me blesse. Je suis descendue dans les entrailles du RER et j’ai compté les gares jusqu’à chez moi. Des femmes papotaient pour ne rien dire et cela m’agaçait. J’ai été tentée de leur demander de cesser ce cancanage… On marche, on se fuit, on s’évite mais arrivé chez soi et enfin, oui, enfin… On peut se laisser aller à verser un trop plein de larmes. Sur ma route, je n’ai pas rencontré Dustin Hoffman, ni un autre du reste… C’est ainsi dans la vraie vie et il y a bien longtemps que je ne crois plus aux contes de fées.