Il y avait dans le temps, en Egypte je crois, un chant d’oiseau pour chaque événement de la vie et de la mort. Je ne sais plus lequel chantait les louanges des mariés, celui qui célébrait une victoire, ou bien encore celui qui déclarait un décès.
Je me rappelle d’aucun qui ai existé… Je me rappelle juste de celui auquel je veux penser… L’Ibis amarante, dieu de l’amour qui plonge ses pattes et s’abreuve dans le Lac de vie.
La scène se passe comme sur un tableau. Le soleil plonge dans le lac où il se divise au grès du vent qui forme des ridicules sur la surface de l’eau. Les couleurs sont pastel, jaunes éclatant, rouge profond, des coins d’obscurité profondes propre à cet instant de crépuscule. Il y a ça et là des roseaux qui nichent le longs de la rive. Il y a ça et là des insectes, des libellules, des araignées d’eau, et des poissons pour s’en nourrir. Ce même poisson qui nourrit l’Ibis amarante.
Ce dernier lève la tête et se met à chanter une série de notes douces.
Quiconque entends ce chant à le besoin de pleurer, comme pour se vider d’un passé de souffrance. Et puis, peu à peu, c’est notre coeur qui se met à vibrer, à chanter avec l’ibis sacré…
Parfois l’Ibis s’arrête de chanter, pour reprendre des forces, pour se nourrir ou bien dormir… Il faut toujours se rappeler, que le lendemain, il recommence à chanter.
— Eleken,
Scrib de profession