Et, tous les soirs, c'était question sur question, une interview permanente. Je devenais un passionné de mon histoire. Pour être franc, j'en ai même pleuré. Si vous saviez comme je m'aimais... et je suis devenu mon premier lecteur.
Voici quelques-uns des souvenirs qui sont remontés à la surface...
Et puis aussi cette photo que j'aime bien, avec mes deux enfants Michaël et Jérôme, en 1980
eh oui, j'aimais déjà mon petit canon ! (avec modération, je vous rassure...)
1984, en pleine répét' avant de remonter à Paris
Question que je me pose : qui sont les VRAIS écrivains ? Ceux qui portent un nom connu et qui se mettent en avant, ou bien ceux qui écrivent derrière, dans l'ombre ? Pour moi, un écrivain, c'est celui qui fait rêver en écrivant des romans, c'est celui qui écrit des poèmes, c'est celui qui écrit pour transmettre, c'est aussi celui qui chante, qui charme avec sa belle voix. C'est celui qui a toujours rêvé de faire un livre, de laisser une trace de son passage, de son existence. Aujourd'hui, je sais que mon livre est lu, non pas parce que je suis connu, mais pour son contenu. Et ça fait chaud au coeur.
le p'tit Jeannot en 1955
à Vesdun, aux Charpes, avec Monique, en 1956
Et puis, de notre ancienne imprimerie, nous avions gardé une petite offset, format A4. En résumé, nous avions écrit ce livre, nous avions le matériel pour l'imprimer, nous avions le " capital travail " et la volonté. J'ai dit à Kim : " Tu n'es pas bête, tu vas apprendre la reliure "... et c'est ce qu'elle a fait. En 15 jours, elle avait appris l'essentiel des techniques. La pratique vint tout doucement et, en une semaine, à nous deux, moi au pliage et à l'assemblage, Kim à la reliure, nous avons fabriqué plus de 50 exemplaires numérotés, avec une magnifique couverture dorée à chaud réalisée par un ami imprimeur.
Voilà comment je me présentais pour attirer les regards
Ensuite, ce fameux livre, il fallait bien le vendre. Auparavant, j'avais gagné ma vie sur les marchés et les brocantes. Alors, nous allions faire de même avec notre livre, car c'était là que nous avions tous les atouts pour prendre contact avec d'éventuels acheteurs. Nous avons commencé dans le Jura, pays de Kim, où je n'étais pas connu. Je me souviendrai toujours de ma première dédicace " pour Michèle et Pierre ". Ce jour là, nous en avons vendu deux. Le prix avait été fait " à la louche " : 50 euros ! Donc, c'était possible, et nous allions continue ce système de diffusion et installer notre stand un peu partout, sur les marchés et brocantes.
Quelque temps après, j'ai voulu que nous tentions l'expérience au marché de Saint-Amand Montrond, près de chez moi. Pas un de vendu ! A l'époque, je me suis dit : " C'est normal, nul n'est prophète en son pays... "
En fait, l'argent du premier livre que nous avions fait à la main nous a permis, par la suite, de le faire réaliser par un imprimeur, une fois, puis deux. Grâce aussi aux excellents articles parus dans la presse des différentes régions parcourues et aux lettres d'encouragements des lecteurs qui nous ont stimulés.
Pour revenir à l'actualité,
vendredi 13 mars nous serons à Montargis pour une séance de dédicace, puis samedi et dimanche : , avec une grosse diffusion de tracts. Je ne vais pas être le con qui va attendre derrière son stand, comme un animal dans un zoo, que les visiteurs lui jettent des cacahuètes.
Dimanche à 18 H, interview filmée en présence de " gros bonnets ". Alors, cette fois-ci, ça pète ou ça casse ! Déjà, l'an dernier, nous avions intéressé deux grosses sociétés d'édition auxquelles nous avions montré notre press-book, articles de presse et lettres de lecteurs. La troisième réédition n'était pas encore sortie, puisque le livre a été réimprimé en mai 2008. Mais nous étions déjà parfaitement conscients que, si nous trouvions un éditeur sérieux, nous aurions une plus grande diffusion, ce qui nous donnerait le temps de peaufiner le deuxième livre qui est pratiquement terminé.
Au fait : nous sommes les seuls à qui l'on ait proposé une interview de ce genre sans avoir d'éditeur officiel. Et, bien entendu, dès notre retour nous diffuserons cette interview sur notre blog.
Aujourd'hui, je peux certifier que la vapeur s'est renversée : dans toute la région, librairies et grandes surfaces ont du être réapprovisionnées plusieurs fois.