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Il ne faut pas confondre: giboulées de mars et précipitations ...

Publié le 12 mars 2009 par Proctor
Empêtré dans un manque flagrant et chronique d'organisation, je me débat péniblement dans la mélasse informe de mes préoccupations tièdes, comme la mouette indolente vient s'éteindre dans quelques déjections organiques combustibles déféquées ça et là par quelques empêcheurs de se baigner en rond.
Ah!!!..... Que les vacances semblaient paisibles au noble pédagogue, qui se délestait aux premiers jours de chômage scolaire de toute formes de responsabilités et d'une partie de son intégrité hépatique, préférant aux nobles taches correctives, le charme langoureux et pétillant d'un citrate de bétaïne dissout dans quelques matinées trop grasses et dans ces propres reflux gastriques. L'amalgame pourrait semblé aussi facile qu'une jeune provinciale candide bourrée au cidre brut alanguie au bar d'un boîte sordide à l'heure où les préoccupations du prédateur mâle et les notions de jugements esthétiques se confondent, mais en aucun cas je ne vous laisserai dire que le fonctionnaire enseignant en période de relâche ne demeure qu'un alcoolique parmi tant d'autres.
Aussi inconcevable que cela puisse paraître à certain détracteurs, mon éthique professionnelle m'a poussée à tomber malade pendant mes vacances, n'est elle pas belle l'abnégation dont a fait preuve votre humble serviteur affrontant l'échine courbée et le sens du devoir en bannière les jours sombres précédant des vacances légitimement salutaires, comme le quinquagénaire réduit à néant 20 ans de complicité avec son médecin traitant le jour du dépistage du cancer de la prostate, en serrant les dents! En effet à peine avais je embrassé les premiers instants de ces congés alloués à notre méritant statut, et katia, mon traversin, que mes neurones particulièrement sensibilisés à la cause martiniquaise ont entamé, et ce sans aucune forme de préavis, une grève sauvage et semble t'il reconductible à loisir.
Le tout m' a donc permis d'alterner une période récréative d'une quasi totale inactivité avec le réveil difficile d'un lendemain qui déchante, voyant s"accumuler sur son seuil les responsabilités que j'avais pris soin de dissimuler sous le paillasson hypocrite d'une motivation en berne. Ainsi c'est donc avec la tendresse et la subtilité d'un semi remorque tentant un demi tour au frein à main dans un magasin de surgelés PICARD, que se rappellent à moi avec émotion les nombreuses tâches qui m'incombent. Le calendrier s'annonce quelque peu copieux à la limite de l'indigestion professoral et de la régurgitation crispée de toute formes administratives. Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas moins de 900 notes et autres évaluations arbitraires qu'il me faut enfourner à grands coups d'index dans le fondement euh ...dans les bases, de données d'un logiciel austère comme mormon dépressif dans la banlieue de Cholet, ajoutons à ceci la nécessaire rédaction syntaxée d'environ 300 appréciations de type : "à beaucoup perdu depuis le 1er trimestre, à commencer par le chemin de ma salle", ou " est aux arts appliqués ce qu'est la farine à la mayonnaise, une faute de goût", ou " confond trop facilement dessin et ceux de Jennifer" , ou encore " si vous ne réagissez pas, vous finirez par ne même plus vous réveiller à la fin de mon cours".... et en bonus parce que sur un index il y a plusieurs phalanges, la cerise sur le "figolu", votre obligé se fait visiter le périmètre éducatif, inspecter le fondement pédagogique la semaine prochaine....
Voilà donc pourquoi mon assiduité blogesque s'est vue vacillante et le demeurera encore une bonne semaine, le temps de laisser macérer un stress turgescent à vous faire péter une artère comme on décapsule une bouteille de muscador tiède, sous pression. Mes nuits sont aussi longues qu'une jupe sans ourlet de Jennifer parsemées de temps à autres de quelques plaisirs solitaires, tels que la rediffusion de "la nouvelle star", ou les ébats nocturnes des voisins du premier. Bref comme disait conjointement le commandant du KURSK, le petit Gregory, et un marchand de mocassin atlante: "Je me suis laissé submergé!"....

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