La lettre que le Saint-Père a adressée aux évêques vient à point nommé pour l'Église qui est en France. En effet, certains évêques s'émeuvent aujourd'hui auprès de journalistes (ici, ici et là, les déclarations de monseigneur Patenôtre, évêque de la Mission de France et de monseigneur Turini, évêque de Cahors) des conséquences d'un avortement. Non de la mort d'un enfant, mais de l'excommunication qui a suivi la mort de deux jumeaux, peine prononcée par l'évêque de Recife au Brésil. Scandaleux...
Évidemment la grande presse s'en fait l'écho. Voulant sauver la face, certains de ces évêques insistent sur le meurtre qu'est tout avortement. Et pourtant, on ne trouve aucun d'eux dans les comités de soutien des marches pour la vie...
Ces courageuses éminences (en regard de l'implication de l'évêque de Recife) devraient relire ce passage de la lettre de Benoît XVI à propos des distorsions affichées au sein du collège épiscopal :
"Mais malheureusement ce "mordre et dévorer" existe aussi aujourd’hui dans l’Église comme expression d’une liberté mal interprétée. Est-ce une surprise que nous aussi nous ne soyons pas meilleurs que les Galates ?".De plus, sur le fond du problème, un petit détour par le droit canon leur rappellerait que :
"Can. 1398 - Qui procure un avortement, si l'effet s'en suit, encourt l'excommunication latae sententiae".Il y a grande pitié dans l'Église en France...
Ailleurs Benoît XVI écrit :
"J’ai été peiné du fait que même des catholiques, qui au fond auraient pu mieux savoir ce qu’il en était, aient pensé devoir m’offenser avec une hostilité prête à se manifester".Comment ne pas penser alors à ces articles parus hier dans la Vie ou à ce blog de la Croix "Le Vatican et les intégristes - le débat"?
Plus que jamais, devant tant d'hostilité, nous devons par la prière, soutenir le Saint-Père, vicaire du Christ et successeur de Pierre et rappeler pour le bien et l'unité de l'Église :"Que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme ; au contraire mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres !"Souhaitons que le silence, le respect du siège de Pierre et l'obéissance de ses ouailles succèdent aux scandales et à la douleur infligée au Saint-Père et à l'Église.
Le Salon Beige