Le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France a accordé hier un entretien à Radio Notre-Dame. Bizarrement, la presse ne s'en est pas fait l'écho. Et pourtant, il traite de l'actualité et il est retranscrit ici,
Extraits :
Le premier est que l’excommunication qui est liée à l’avortement - comme toute excommunication d’ailleurs - est effective dans la mesure où les auteurs des actes sont à la fois pleinement conscients et pleinement libres. Nous n’avons aucun élément d’appréciation pour savoir si, dans ce cas précis, la mère et les médecins étaient conscients et libres de ce qu’ils faisaient [NDL : témoignage du curé de la paroisse familiale ici]. Je ne parle pas de la fillette évidemment, qui n’était pas visée par l’excommunication contrairement à ce qui a été dit [NDL : voir ici ou là].
Un deuxième point est que l’on peut se demander si dans une situation de détresse de ce type, la chose la plus importante à faire soit de déclarer publiquement l’excommunication. (...)
Il y a une médiatisation sur place qui fait partie d’un débat politique interne au Brésil. Cette médiatisation s’est étendue à l’échelon universel pour des raisons de sensibilité -car beaucoup de gens trouvaient que c’était une mesure inhumaine - et aussi pour des raisons tactiques qu’il ne faut pas oublier".
Le dernier échange :
"RND : Cela s’ajoute un peu à la polémique qui avait précédé sur l’affaire Williamson même si cela n’a rien à voir. Mais cela fait plusieurs polémiques qui se succèdent et dont l’Église est la cible. Comment expliquez-vous cela ?Cardinal André Vingt-Trois : D’abord par la concordance de ces affaires dans le temps. Je pense aussi parce qu’un certain nombre de gens ont intérêt à utiliser toutes les circonstances possibles pour fragiliser l’image de l’Église dans la société. Cela ne me surprend pas. C’est ainsi. Il faut essayer de ne pas se laisser entraîner dans une sorte de surenchère médiatique".