L'homme qui passe,
Non, ne reste pas.
Il est tel le vent
Qui souffle sur la campagne
Chaud, froid, fuyant,
Tempête douce et instable
Qui transforme ma vie
Et bouleverse mon âme.
Toutes les nuits,
Je voudrais le garder,
Les matins et les journées,
Je voudrais l'adorer.
Mais l'homme qui passe,
Non, ne reste pas.
Il est tel le roseau
Au bord de mon ruisseau,
Qui plie mais ne rompt pas.
Je sais, c'est comme ça,
Oui, maintenant, je le sais,
Après toutes ces années.
Son magnifique regard
M'a dit qu'il m'aimait
Et qu'un jour il reviendrait
Vieillir auprès de moi.