Julie, Pascal et moi

Publié le 16 mars 2009 par Anaïs Valente

Le réveil sonne à 5 heures du mat (est-ce bien utile de le préciser, comme si j'allais me lever à 5 heures du soir) en ce lundi 9 mars très très froid.  Je me traîne à la salle de bains pour mettre le chauffage puis replonge sous la couette encore chaude.

5 heures 30.  Il est temps de m'extirper du lit et de plonger (à force de plonger, je vais devenir championne de natation ma bonne dame) sous la douche.  Pas de Good Morning ce matin, trop tôt, ça me change.  Je tente de me rendre présentable, passque la radio, actuellement, c'est aussi de la télé, et qu'on verra un peu ma tête à la télé ce matin, sacrebleu. 

6 heures.  Départ vers la capitale.  Yeux encore collés par la nuit, malgré le maquillage. Cheveux hirsutes malgré la brosse.  Cœur battant malgré... malgré rien.  La radio diffuse le programme de Contact, mais toujours sans Julie ni Pascal, il est trop tôt encore.

La circulation est fluide et, nous qui craignions des bouchons, nous voilà arrivées à 7h15 chez Contact.  Oh oh.  Fort heureusement, nous perdons un bon quart d'heure à trouver le parking dit « Caméléon », selon Julie.  Qui s'avère finalement être le parking du bâtiment RTL/Contact and co, tout simplement.  Bingo.  Après deux tours du quartier, voire trois, c'est assez flou dans mon souvenir, nous trouvons une place.

7 heures 30.  Arrivée inside.  Installation dans les fauteuils de l'accueil, en attendant mon tour, non sans un passage éclair aux... commodités (paraît que c'est le terme « poli » pour toilettes), stress oblige.  Il est bel et bien là le stress, j'aime pô parler moi, et j'aime pô parler en direct à la radio moi.  Je préfère écrire moi, c'est bien connu.  Et puis rencontrer Julie Taton, quand même, c'est pas n'importe qui.  Et Pascal, c'est pas n'importe qui.  Je pressens une énorme sympathie, mais je stresse encore et encore et encore.

Sur de grands écrans, les programmes de RTL, qui diffuse Bel RTL, et de PLUG, qui diffuse Contact.  Aaaaaaaaaaaargh, c'est qui tout ce monde dans le studio de Contact ?  J'étais pas supposée être seule avec Pascal et Julie, moi ?  Faux espoir lorsque mon accompagnatrice et amie me prétend avoir aperçu Christophe Willem (un bref instant, j'ai cru que mon cœur allait s'arrêter), en fait plutôt Frank Dubosc (je vous assure, les écrans sont grands, mais nous sommes myopes, ceci explique cela). 

8 heures.  J'attends toujours.  Surgit Julien, qui m'avoue m'avoir oubliée.  On est peu de choses ma bonne dame.  Il nous emmène dans une petite salle d'attente, remplie de boissons et de croissants.  Je me jette sur un pain au chocolat, le stress ça donne faim.  Nous partageons un jus d'orange, car il n'y a qu'un seul verre.

8 heures 10.  Je suis invitée à rejoindre le studio.  Julien me présente à Julie, tout sourire, à Fanny Jandrain, toute douce, à Elie Semoun (ah ah ah, non, la bonne blague, c'est Frank Dubosc), à Pascal, hyper accueillant également.  Tous me font la bise sauf Monsieur Dubosc.

Je me hisse sur la chaise qui m'est destinée (keske c'est haut), avoue mon stress intense, discute un peu avec Julie et observe les lieux.  Le plateau est plus petit qu'il n'en a l'air, comme toujours.  Julie est en face de moi, rassurante, souriante, naturelle et adorable.  Cela confirme l'idée que j'en avais : une jeune femme belle comme un cœur (que j'avais croisée au Télévie, très maquillée pour la circonstance, et que je trouve d'autant plus belle « au naturel » - me vient en tête l'expression bateau « comme le thon », ah ah ah quel humour fou Anaïs, mais cette expression ne lui sied absolument pas, n'est pas Miss Belgique qui veut), d'une simplicité rare dans ce milieu et qui ne se prend absolument pas la tête.  Que du bonheur. 

8 heures 15.  Je suis annoncée en direct et je lance un « bonjour » qui part dans les aigus, tellement je suis anxieuse (on me rapportera d'ailleurs que l'assistant de Frank Dubosc n'a pas manqué de se moquer de moi dans les couloirs, vilain assistant pas beau).  Je réponds à quelques questions, conversation entre tous les participants, interventions de Frank Dubosc, qui conseille à une auditrice qui veut le rencontrer d'appliquer mon principe de résistance à l'achat impulsif : réfléchir sept jours.  L'ambiance est sympa comme tout et on rit pas mal.

8 heures 30.  Frank Dubosc nous quitte.  Quelques minutes hors antenne.  Un monde fou dans le studio, qui discute de tout et de rien, et surtout de vie privée ou des invités.  J'apprends des infos top secret défense sur les protagonistes.  Nan, je dirai rien, vous savez que je suis une tombe à ce niveau-là et que seules les écharpes Strelli peuvent me faire avouer.

Entre 8 heures 30 et 9 heures, je quitte le studio pour aller me sustenter un peu et raconter ce début d'émission à mon accompagnatrice.  Surexcitée, l'Anaïs.

9 heures 05.  Reprise.  Nous avons, avec Julie et Pascal, discuté du bouquin hors antenne durant les minutes qui précèdent et décidé les sujets qui seront abordés : le lave-vaisselle, les courses, l'électricité et l'eau, puis les dix commandements de l'économe, cités en fin d'ouvrage.  Pas très glamour, mais Julie ajoute cette petite touche d'humour bien nécessaire, vu que moi je suis toujours tétanisée sur ma chaise.  Je deviens la reine du « tout à fait », seule expression qui semble sortir de ma bouche, ou presque.  Pascal parle de nos jolies jambes, à montrer sans retenue.  Je m'amuse.  Je suis stressée, mais je m'amuse, et je resterais bien dans le studio plus longtemps, maintenant que je suis dans le bain.

9 heures 25.  Adieu adieu.  Bisous bisous.  Merci merci.  Petite papote sur Namur avec Julie, entre namuroises, on se comprend.  Elle est tellement cool, Julie, que je resterais bien encore à discuter.  Mais elle a du boulot, elle, alors je me sauve à regrets.

Je rejoins mon amie pour une folle virée à la Foire du Livre et à City 2, une petite bouffe, de folles dépenses, puis une folle virée à Liège, de folles dépenses et une petite bouffe (on ne change pas une équipe qui gagne).

1 heures du matin.  Je rentre chez moi, épuisée, et enclenche la cassette vidéo de l'émission.  J'y découvre, avec un sourire banane aux lèvres, Julie feuilletant mon livre, les invités, moi entrant dans le studio, m'installant sur la chaise si haute, discutant à bâtons rompus avec Julie et Pascal, attendant sagement sur le siège de Pascal, quittant les lieux et y revenant, prenant des notes, quittant les lieux en bavardant avec Julie, et surtout, horreur et damnation, moi répondant aux questions, bégayant et avec mon accent namurois à couper au couteau.  Qué souvenir ma bonne dame.  Quéén aventure.  Qué drame qu'Anaïs à la radio.  Mais qué chouette expérience.

Je retiendrai le sourire, le naturel et la gentillesse de Pascal et Julie, sans oublier Julien of course, et surtout qu'une émission de radio, c'est, outre une bonne dose d'humour et de spontanéité, une organisation sans faille, une équipe soudée, un planning organisé à la seconde près et une ambiance toujours, mais toujours toujours, souriante.  Voilà le secret d'une émission réussie.  Ça m'a l'air tellement spontané de la part des animateurs, et à la fois tellement organisé parfaitement, que j'en suis encore toute admiratrice.  Quel boulot.  Clair que dorénavant, le matin, entre 6 heures 30 et 7 heures, je n'écouterai plus jamais le Good Morning comme auparavant.