Voilà, j’ai encore un dernier aveu à faire. Je sais que je risque avec ce billet de perdre de l’audience, de voir mon blog déserté par mes lecteurs. Tant pis, j’assume pleinement…
J’ai réussi à taire cela pendant presque 2 années de discours sur ma vie… J’ai réussi après moult revirements de diatribe, à passer sous silence une occupation que j’ai depuis 20 ans…
Il est temps de retirer encore une partie du voile qui nimbe ma personne.
Longtemps fidèle lectrice du blog de MC qui régulièrement ne mâchait pas ses mots sur ces activités manuelles hautement anti-sexy, je souriais intérieurement en la lisant… C’était une période pendant laquelle j’avais mis de côté cette activité, je l’ai donc passé sous silence, comme ça. L’aveu n’était alors pas utile…
Disons qu’étant adepte aussi du pyjama en pilou, le point de croix, on peut dire que ça va avec…
Oups, ça m’a échappé…
Ne vous inquiétez pas pour mon amoureux. J’ai commencé en douceur par une sexy attitude constante. Maintenant que l’histoire est installée, maintenant que j’ai eu confirmation que j’avais des points d’avance, je m’aventure à lui montrer ma face cachée !
Celle du pilou, des horribles vieilles chaussettes bien chaudes, de la pince pour retenir la mèche quand on se lave la figure et du point compté !
Enfin, ça il ne m’a pas encore vu à l’œuvre, à vrai dire, puisque je me suis remise à en faire ce week-end, juste après son départ ! Il a eu droit au pilou, fallait pas non plus griller toutes mes cartouches d’un coup ! Alors, je délaye…
Une chose à la fois, d’abord, puis en douceur, pendant nos longues vacances de 15 jours où j’investirai ce qui est encore momentanément chez-lui et deviendra, nul doute possible, chez-nous, pendant qu’il bossera la journée, je sortirai mon activité palpitante, mon pilou et ma pince, tout en même temps. Juste pour voir s’il me met à la porte, ou s’il me garde.
C’est un bon test au bout de 6 mois ensemble ! ;o) Et puis je suis du genre à aimer le risque !
Ben non, je rigole, faut pas pousser ! Tout en même temps, ça frise la cruauté !
Le string et le porte-jaja, juste pour faire passer la pilule du point compté, ça me paraît un bon compromis !!! ;o)
Bref, revenons donc sur le point de croix. J’ai commencé à 14 ans, lorsqu’en rentrant d’un camp scoute je me suis retrouvée démunie, le blues immense et l’impression de ne plus rien avoir à faire… J’ai ressorti ce truc du fin fonds d’un placard. Mes parents nous avaient offert à ma sœur et à moi, deux kit (l’un de broderie, l’autre de point de croix) au retour d’un voyage à Paris. Nous avions alors commencé mais en mal de conseils, nous avions arrêté. Je les ai donc ressortis et j’ai recommencé ainsi.
Je suis de nature très nerveuse et cette activité a le don de calmer mes nerfs, de canaliser une trop grande énergie et me focaliser sur mes mains… J’ai ensuite naturellement dévié vers le point compté qui outre le fait d’en plus monopoliser la cervelle, le résultat n’en est que plus joli. Ne pas confondre s’il vous plaît le point compté et la tapisserie ou le canevas… Le point compté permet de faire de vraiment jolies choses. Surtout pour les chambres d’enfants, mais pas seulement.
Bref, en ces temps de grands blues post-week-end en amoureux, c’est une activité que je ressors parce qu’elle me permet de stopper net mes pensées blueseuses. Je m’installe devant un film, je sors mon aiguille, mes écheveaux et ma toile et je compte mes petites croix, je me détends et je n’ai alors que des pensées positives qui me viennent.
Thérapeutique ? Presque. Génial pour la partie créative du cerveau, génial pour occuper les mains et la tête à autre chose qu’à ressasser…
Ca faisait plus d’un an et demi que j’avais arrêté. Laissant en plan tous les projets en cours sur la question.
Je reprends donc. D’où forcément, un ralentissement du blog, parce que voilà, j’arrive pas à tout faire en même temps. Et puis tu commences à avoir lu plein de trucs sur moi, j’ai donc largement plus besoin d’avoir le moral la semaine et le dimanche…
Sur ce, tu peux te marrer maintenant, moi, j’ai avoué et ça va mieux…
Nota : La photo que tu vois là, c’est celui que je fais en ce moment… Je sais que t'en as rien à fiche. C'est histoire d'illustrer, quoi ! Je comprendrais que tu ne comprennes pas… Je ne t’en voudrais pas ! ;o)