Une vie tranquille d'amibe

Depuis que je suis au chômage, je suis devenue une amibe.
J'accepte ma condition d'organisme unicellulaire avec fatalité, de toute façon je n'ai pas le choix, les amibes n'étant pas réputées pour leur grande combativité.
J'aurais bien des choses à faire chez moi, mais pfff... trop fatiguant. Je me demande même si je ne vais pas engager une femme de ménage avant que la pile de fringues posée sur ma chaise n'atteigne le plafond. Pareil pour le camembert mutant dans le frigo. Après les moisissures, les vers...
Je le vois bien qui rampe tout seul à la recherche d'une sortie. Il faudrait que j'appelle quelqu'un pour qu'il le tue une fois pour toutes. En attendant j'ai cadenassé le frigo, c'est plus sûr.

Mon éditeur Filaplomb est toujours aux petits soins avec moi.
Tenez la dernière fois, il m'a offert deux places pour un concert qui avait l'air sympa. Sauf que j'ai oublié d'y aller...
C'est pas comme si j'avais des tonnes de trucs à penser ce jour-là. Je crois que je suis restée vautrée dans mon canapé. Comme tous les soirs. Comme tous les après-midi aussi (le matin je suis dans mon lit, c'est plus confortable mais malheureusement trop loin de la télé).

Pardon Fil, pardon ! Je te jure que j'irais au prochain concert que tu m'offriras même si c’est du Mireille Mathieu ou du Michel Sardou (on ne peut imaginer sacrifice plus grand de ma part). Mais pour le moment, tout ce que je peux faire c'est relayer le grand jeu concours qui a lieu ici.
Devinez qui est le dessinateur et gagnez sa planche originale ! Profitez-en aussi pour découvrir toutes les formidables nouvelles éditées chez Filaplomb (dont l'incontournable histoire de hamsters lubriques et cannibales, écrite par l'amibe qui porte mon nom).