Head & Shoulders, Ce Que Veulent Les Femmes.

Publié le 17 mars 2009 par Mélina Loupia
C'est en fait une question que je me pose d'abord à moi, on sait jamais, un jour peut-être je trouverai des trucs toute seule, mais aussi à celle ou celui qui saura tarir ma soif de connaissances existentielles.

En un mot comme en cents, commençant.

Je tombe de temps en temps mais pas plus qu'il n'en faut sur une publicité glorifiant la nouvelle gamme de shampoings et après-shampoings Head & Shoulders ( knees and toes, knees and toes, knees and toes...).
Comme quoi nouveau soin, encore plus doux, encore plus soyeux, encore plus propres et encore plus joliment emballé dans des nouveaux flacons comme quoi aussi ça faisait quelques bails de propriétaires que la bouteille rectangulaire aux contours austères, ça date de mémé.

Je trouve ça formidable pour toutes les femmes qui se torturent le bulbe et se morfondent de la kératine.

Et les hommes aussi donc, à priori, surtout le seul au monde qui désespère d'avoir le cheveux pauvre.

Mais visiblement, parfois, un simple shampoing avec un nom à rallonge qui, traduit, est aussi glamour qu'un boeuf bourguignon vomi dans les toilettes d'un pub irlandais, ça attire la testostérone aussi rapidement et efficacement qu'une mini-jupe portée par mégarde à l'envers dans le métro.

C'est ainsi que dans ce spot, le rapprochement physique contre un mur de stade ne se fait pas attendre entre le cheveux lisse aux reflets mordorés et la main calleuse du bûcheron.
On se dit alors que la conversation à 4 mains et autrs extrémités tactiles va se poursuivre dans les vestiaires et on s'en retourne à son blog de cuisine influent.

Quand on est interpellé par le regard de boucle d'or qui s'assombrit brusquement.
Non pas qu'elle vienne de se prendre un râteau, non.
Enfin presque.

C'est qu'elle est chiffon, la pom pom-girl, parce que son champion, il lui tripote comme qui dirait pas la bonne touffe.
Que son GPS hormonal, il est pas vraiment à jour dans ses coordonnées.
En gros, la féconde, elle lui signifie que pour faire entrer papa dans maman, faut préparer l'endroit.

"Que si tu me foutais plutôt la main au panier, ça irait plus vite et je pourrais rentrer à la maison mater Seconde Chance."

Ah alors c'est donc ça.

On dépense un fric fou pour amortir la nouvelle pub en packaging créatif, en casting de cheveux potable et de macho au grand coeur, tendre et romantique, et madame, elle voudrait juste se faire secouer entre deux portes, on causera fourches, queue de rat et pointes sèches plus tard, en fumant la clope après l'amour.
On s'arrache les cheveux blanc par couronnes que depuis la nuit des temps, Môssieu il nous carresse JAMAIS ni la tête, ni le cou, ni les épaules, ni les hanches, ni les mollets, ni les genoux, qu'il va à l'essentiel alouette, et là, maintenant qu'il le fait pour la beauté du cheveux abîmé, on voudrait bien finalement qu'il saute les préliminaires?

Pardon?
J'ai manqué un épisode de Sex & The City?

Putain, ça m'énerve...