Une adolescente brésilienne de 13 ans souhaite garder le bébé qu'elle porte après avoir été violée par son père, lequel a déjà été arrêté et écroué. Comme sa mère est morte et qu'aucun membre de sa famille n'est disposé à l'accueillir, l'adolescente a eu le droit de donner son avis. L'avortement est interdit au Brésil, sauf en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Le Code pénal prévoit également que pour les moins de 14 ans, c'est le représentant légal qui décide. Dans le cas présent, la justice a accepté que l'adolescente, soutenue par un tuteur de l'Etat, décide. Enceinte de quatre mois, l'adolescente doit encore être soumise à un examen médical.
Actuellement au Brésil, une tentative pour libéraliser l'avortement a lieu. Le président Lula, bien qu'ayant déjà connu un revers cinglant l'année dernière (et en 2007, il avait facilité la contraception), ne se décourage pas dans son entreprise pro-mort. Ce qui explique la soudaine médiatisation de ce genre d'affaires. On peut être en désaccord avec l'aspect prudentiel de la déclaration de l'évêque de Recife, il n'empêche qu'avant de le juger rapidement, il faut remettre les choses dans leur contexte. On se souvient que l'année dernière l'Eglise brésilienne avait lancé une spectaculaire campagne contre l'avortement.