Le fléau de l'orthographe !

Msn ! Ou plus précisément toutes les messageries instantanées qui existent.
Pas de correcteur d'orthographe, on parle en phonétique, un nouveau langage est né.
Malheureusement ces explorateurs de la langue française oublient les règles d'orthographe, de conjugaison et de grammaire pour se tourner exclusivement vers la phonétique. Le temps passé à s'écrire en abbréviations permet à notre cerveau de mémoriser ce langage et d'oublier notre véritable langue. On passe désormais plus de temps sur ces systèmes de messageries instantanées qu'à lire des livres.
Pas étonnant le bilan de l'éducation nationale : les jeunes ne savent plus écrire. Les dictées sont bourrées de fautes, le vocabulaire réduit. Et j'en passe.
Le pire c'est que maintenant, ceux qui écrivent normalement en essayant de faire le moins de fautes possibles sont considérés comme ringards.
Ne dites plus "je suis occupé" mais "je suis OQP". "OSEF" pour "on s'en fout" ou "lol" (laughting out loud) sont passés dans le langage courant de certains accrocs.
A la rigueur, ce genre d'abbréviations ne me gènerai pas si on sait ce que ça veut dire et l'écrire correctement en entier. Mais quand on voit des collégiens écrire "comme même" à la place de "quand même" ou qui ne savent plus faire d'accord de participe il y a de quoi s'affoler !
Faire des fautes ça arrive à tout le monde. "Errare humanum est". Mais il y a des limites à l'acceptable tout de même !
Personnellement, je ne remet pas en cause les maîtres(ses) qui font de leur mieux.
Je ne connais pas les programmes de chaque classe de primaire et n'ai pas les compétences pour en juger.
Je remarque que les parents d'élèves sont souvent très prompts à accuser les professeurs des lacunes de leurs enfants. Bien sûr, leurs enfants sont des génies, eux-mêmes sont les parents les plus exceptionnels qui soient, il ne reste donc que les profs à accuser. Il est trop difficile de se remettre en question.
Mais on pourrait se demander : pourquoi tout cet engouement autour de ces tchats ?
Le besoin de communiquer est devenu primordial. Il faut msn à la maison et le portable quand on sort. "On sait jamais, pendant que mes parents me traînent dans l'aquarium du coin avec ma petite soeur, Sophie ma meilleure copine pourrait m'envoyer un texto pour me dire de qui Paul, Pierre ou Jacques je dois choisir."
Et puis, derrière son ordinateur on ne nous voit pas. Les grands timides deviennent bavards, les tabous s'abolissent, on peut s'inventer d'autres vies...
L'adolescent, boulimique de communication, en perd son latin. Quel dommage !
Alors quoi, là encore on constate sans rien faire ? Et si on s'obligeait tout bonnement à bien écrire en toutes circonstances ? Et si... on s'engageait ?
J'ai trouvé un site qui parle de ce problème. Avec diplomatie, il sensibilise sur le sujet. Malgré le mot lutte dans leur intitulé il s'agit bien de sensibilisation.
Ne vous effarouchez pas ! La critique est constructive et non gratuite (de mon point de vue du moins). Mais allez, ça vaut le déplacement !