Liberté d'expression, jusqu'où vas-tu ?

La liberté d'expression est un des droits les plus importants qui a été durement acquis au cours du temps.
Pouvoir dire ce que l'on pense, faire partager ses opinions aux autres, montrer du doigt ce qui nous révolte, faire partager ses passions...
Il faut avouer que le blog est un fabuleux moyen d'expression accessible à toute personne munis d'un ordinateur et d'une connexion internet.
Mais, où s'arrête cette liberté ?
"La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres."
C'est une belle phrase qui résume bien ce que je pense de cette liberté.
Mais, a-t-elle réellement sa place dans nos pays occidentaux ?
Je suppose que oui, elle devrait avoir sa place pour laisser à chacun le droit à sa propre liberté. Mais est-ce applicable dans tout les cas possibles et inimaginables ?
Non !
Malheureusement non.
Je ne développerai pas des cas extrêmes tels que des guerres ou dictatures qui sévissent au-delà de nos frontières. Non pas que le sujet ne porte pas intérêt, bien au contraire ! Mais je m'arrêterai plus longuement sur ce sujet qui mérite des pages et des pages de dénonciation. Je me focalise donc sur le versan occidental du monde.
Liberté d'expression.
Je pense tout d'abord à la presse.
Parlons de la presse people par exemple. Les célébrités n'ont elles pas elles aussi droit à l'intimité que certaines demandent ? N'est-ce-pas atteindre leur liberté que de publier des images volées ? Il me semble que si. La vie privée de telle ou telle célébrité ne regarde qu'elle au même titre que chacun de nous y a droit. Le terme privé se dit de quelque chose qui est strictement personnel. Ne faisant pas parti de son entourage je ne vois pas en quoi on se donne le droit de publier ou lire des photos qui n'ont pas eu le feu vert du sujet de l'image. Ce sont des personnes comme vous et moi, qui ont les mêmes droits, les mêmes devoirs que nous. Est-ce réellement une liberté de connaître la vie de nos stars préférées ? Non car celle de la star commence à cet endroit précis.
Prenons un autre exemple où les limites de la liberté d'expression n'ont pas été clairement définies.
La cour de récréation, endroit où liberté d'expression et intolérance se mêlent pour donner un mélange difficile à ingurgiter. Prenons deux enfants. L'un d'entre eux est différent des autres, il sort du lot, on le remarque pour X raison. L'autre enfant se moquera ouvertement de lui, le montrera du doigt en lui rappelant ce qu'il savait déjà : "Baaaaah, t'as un truc de différent de moi là, t'es moche, tu pues, t'as pas le droit de jouer avec nous".
La vérité sort de la bouche des enfants ? Je me permet d'en douter ! A-t-on le droit d'empêcher un enfant de jouer avec les autres parce qu'il a une couleur de cheveux peu habituel, les yeux qui louchent ou parce qu'il bégaie ? Ce ne sont que des exemples mais on pourrait en trouver bien d'autres. Donne-t-on le droit à sa progéniture de mettre l'un de ses camarades à l'écart parce qu'il est DIFFERENT ?
Cette attitude de peur de la différence n'est pas propre à l'enfance. Même adulte on retrouve le même genre de situation. Le monde du travail en pullule. Heureusement il existe des mots et des sanctions pour ce qu'on appelle, "quand on est grand", le harcèlement.
Malheureusement, la blessure causée par la mise à l'écart ne se refermera pas. Ce qui est fait est fait.
Alors, faut-il laisser des enfants ou des adultes en détruire d'autres parce qu'ils sont différents ou seulement parce qu'ils leur renvoient leur propre défaut en pleine figure ? Non, nous sommes tous égaux, n'est-ce-pas ? Qu'on soit blanc ou noir, avec des cheveux roux ou bruns. Qu'on soit sourd ou bien entendant. Oui, tous égaux. On a le droit à vivre en harmonie avec les autres même si on possède une différence notable.
Qu'y a-t-il de plus beau que le respect de deux personnes différentes l'une de l'autre ?
La liberté d'expression si chèrement défendue a donc aussi ses limites, elle peut aussi faire mal. Ne serait-ce que pour ces hommes qui nous ont permis de parler si librement dans notre pays nous nous devons de respecter ses limites.
Il ne faut pas abuser des bonnes choses.