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Sourate Al-Asr, prologue vers la sagesse coranique

Publié le 23 mars 2009 par Simpldespry

al-asr

Sourate Al-Asr (n° 103) une sourate mecquoise, dont le nom est tiré de son premier verset, elle est descendue dans le but de donner un sens à la vie humaine et en établissant, de façon claire, ce qui rend l’être humain heureux ou malheureux et de ce qui lui apportera de la réussite comme de que ce qui le conduira à sa perte.

Bien que certains commentateurs la considèrent comme étant une sourate médinoise, la majorité d’entre eux estiment qu’elle est mecquoise; les thèmes de la sourate confirme cette idée, quand le message de l’islam était présenté brièvement, avec des formulations hautement impressionnantes.

Cette sourate a probablement été révélée pendant la 3ème année de la prophétie, quand l’atmosphère à la Mecque était autoritaire, oligarchique et/ou ploutocratique. Où les riches, peu nombreux, avaient hérité de la puissance, et que leur suprématie économique était dominante. En plus, la société était fortement irréligieuse, et n’importe quelle bigoterie était dictée et déterminée principalement par quelques gens fortunés. Le Coran vise, à travers de nombreuses sourates, ce type de sociétés et dénonce leurs penchants pour certaines idéologies qui n’ont aucunes valeurs durables, fournissant ainsi des enseignements moraux et spirituels aux générations futures.

Al-Asr signifie littéralement le temps (ce mot a d’autres significations en relation avec le temps). Dans la trentième Jouz‘ (partie) du Coran, quatre autres sourates ont des titres en rapport avec diverses parties du jour : Fajr (Aube) [n° 89], Al-Layl (Nuit) [n° 92], Duhâ (Midi) [n° 93] et Falaq (Aube naissante) [n° 113]. Dans chacune de ces sourates, les périodes du jour sont employées pour créer un prélude solennel au thème qui va suivre.

Excepté la sourate Falaq, le reste de ces sourates commencent par le waw al-qasam (formule de serment) qui assume un rôle rhétorique prévu pour attirer autant l’attention de l’auditeur que celui du lecteur, pour les sensibiliser de façon solennelle à la croyance et à la vérité des paroles qui vont suivre. Cette  manière de prononcer un serment dans les versets d’introduction d’une sourate donne un effet saisissant dès le début de la sourate ce qui n’aurait pas pu être produit en utilisant une formulation traditionnelle.

Cette sourate est un exemple inégalable de profondeur et de concision. Un univers de sens, qui serait trop vaste pour être totalement rendu dans un livre entier, a été saisi par les mots peu nombreux de cette sourate.

l’imam Châfi’î a dit : “Si Dieu Le Très Haut n’avait révélé à ses créatures, comme argument, que cette sourate, elle leur aurait suffit.

Pour connaitre l’importance de cette sourate aux yeux des compagnons, du prophète (pbsl), il suffit d’observer la tradition citée par Abdullah ibn Hisn ad-Darimi Abu Madinah, selon qui, à chaque fois que deux d’entre eux se rencontraient, ils ne se quittaient pas avant s’être récités mutuellement la sourate Al-Asr. (reporté par Attabarani)

Explication au mot par mot

En phonétique

En arabe

Traduction en français

Versets

Wal l’asri

والعصر

Par le temps (ère, age, après-midi, longue période de temps,…)
(C’est un serment fait) par le temps

Verset 1

Inna l inssana

ان الانسان

Certes l’Homme
Dans le Coran, lorsqu’Allah fait un serment, on cherche la réponse à ce serment (jawab al qassam), en français, on appelle cela l’apodose du serment, ici c’est l’homme.

Verset 2

Lafi khoussrin

لفى خسر

Est en perdition
En faiblesse et en danger…

Verset 2

Illa l’ladhina amanou

إلا الذين

A l’exception de ceux qui ont la foi

Verset 3

Wa amilou assalihati

وعملوا الصلحات

et accomplissent les bonnes œuvres

Verset 3

Wa tawasso bil haqqi

وتواصوا بالحق

se recommandent mutuellement la vérité
Le bien tout entier : dogme et actes à accomplir

Verset 3

Wa tawasso bis-sabr

وتواصوا بالصبر

et se recommande mutuellement l’endurance
S’éloignent des désobéissances et font preuves d’endurance dans les épreuves.

Verset 3

Al Balagha (Éléments d’éloquence linguistique)

Lafi“: traduit en français à l’aide du mot certes, sert à intensifier la phrase pour signifier que c’est assurément une énorme perte.

Itnab ou répétition le même verbe pour appuiyer un sens : en répétant tawassaw deux fois.

Al haqq (la vérité, le droit, le juste, l’un des noms d’Allah,…)  englobe tout les bons vertus de l’humain y compris le sabr (la patience, endurance,…), mais Dieu a quand même cité le “sabr” pour le distinguer comme si lorsqu’on veut distinguer un cas particulier d’entre un groupe de communs.

“Assaj’aa” ou la rime de la fin des versets : asr, khosr, sabr

A suivre…

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