Je démolis cette porte à coup de masse,
Il y a en moi une telle rage, une telle colère,
Que rien ne saurait freiner ma folie, que ma mort,
Alors je frappe et je frappe encore ce mur,
Cette prison qui t’enferme,
C’est le décompte final, l’ultime résistance,
Il n’y aura bientôt plus rien pour nous séparer,
Plus rien pour nous priver l’un de l’autre,
Que le temps, quelques secondes,
Mes oreilles bourdonnent sous l’assaut de mes coups répétés,
La tête de la masse rentre profondément dans le mur,
Les morceaux volent, le mur explose sous ma force,
Pourquoi passer par la porte quant le mur est moins solide,
Les éclats lacèrent mon visage,
Ma vue se teinte de rouge,
Une femme danse prêt d’un jukebox,
Le temps est une trainée de sang qui souffre,
Le vent est une trainée du temps qui souffle,
Il n’y a sur le sol que l’écarlate, des os et la mort,
L’avenir est derrière ce mur, derrière le temps,
A pique et pique et colégramme,
Il n’y a pas de perdant de notre côté,
Franchir la ligne, franchir le mur,
Le monde tombera que je sera encore là à frapper,
C’est mon visage tuméfié qui franchira le monde,
Ce sont mes lèvres couvertes de sang, un rictus de folie,
Ce mur tombera, mon esprit y est déjà tombé,
Ma vie ne se résumera pas à un mur entamé,
Des larmes laveront mon visage,
La vie sera ce que je décide d’en faire,
Bour et bour et ratatam,
Un couteau lancé, un coup porté,
Le temps est lancé, la masse s’abat encore et encore,
Je n’ai d’autres pensées…
— Eleken