ce qui refleurira, ce qui ne refleurira pas

Publié le 30 mars 2009 par Cecileportier
Ca faisait bien longtemps qu'on ne s'était pas vu, connaissance d'un ancien travail, et même nous arrivait de déjeuner amicalement, mais c'est passé : le temps, certainement. Et puis je n'appartiens plus au même cercle. Et puis peut-être a t-il cru un moment que j'étais quelqu'un de brillant, et ma brillantine s'est estompée à ses yeux. Bref, ne donnait plus de nouvelles. Et le voilà sur le quai. En attendant que le métro arrive, nous mettons à jour nos données, j'actualise le nombre de mes enfants, il me dit où il travaille désormais. A vrai dire je le savais déjà.  Nous montons, il s'asseoit en face de moi, je lui fais le coup du blog, les mains photographiées, tout ça, lui demande si je peux. Il dit : AH NON.
Vous comprenez, d'abord mes mains ce sont des vieilles mains, et en plus en ce moment je travaille sur Agnès Varda, alors je ne voudrais pas retrouver demain sur votre blog mes mains en vieille patate.
Puis de me dire, que la symbolique des patates chez Varda, il l'a enfin comprise, ce qui s'enfouit, petite racine, pour refleurir un jour.

Ma station arrive, on fait comme si on allait se rappeler un jour pour déjeuner ensemble.