Perdus dans le désert.

Publié le 31 mars 2009 par Mao

Faut le savoir, quand tu pars en vacances avec moi, au final jamais tu bulles. T’as même intérêt à avoir prévu les chaussures de marche. Et à ne pas avoir peur de l’imprévu.

Par exemple, comme le jour où on a loué une voiture pour visiter les oasis de montagne.

On avait une carte improbable, fait maison, mais contrairement à ce qu’on aurait pu croire au vu de ladite carte on ne s’est pas perdus.

Mais on est tombé en panne.

Au bout d’une centaine de kilomètres, pile poil alors qu’on roulait en plein désert, le moteur de la 206 s’est mis à faire un drôle de bruit. Puis plus de bruit du tout. On s’est arrêté sur le bas coté de la route (qui est très très large au cas où on se retrouverai à 3 voitures de front) et on n’a jamais redémarré.

Si tu as déjà voyagé en Afrique du nord, tu as du remarquer que lorsque tu fais pipi derrière un buisson où que tu as bien vérifié partout qu’il n’y avait personne autour, tu as à peine remis ta toulotte qu’ un autochtone sort de nulle part et souvent précisément de derrière le buisson près duquel tu avais trouvé refuge. Et bien sur cette route c’était pareil. On croyait qu’on était tout seul alors je me suis installée entre deux portières pour double-piter et soudain un camion est passé et s’est arrêté. Un camion qui livrait de l’eau minérale.

Ça tombait bien puisque d’après le chauffeur, notre moteur il avait très très soif. Et il avait aussi un gros trou dans le radiateur.

Après il y a un 4×4 qui est passé et qui s’est arrêté aussi. Et tous les hommes ils se sont mis à regarder le moteur et le trou dans le radiateur. On était un peu l’attraction du jour.


Ah oui, je ne t’ai pas dis. Je voyageais avec Monsieur Hulot.
Rapport au chapeau.

Heureusement, à défaut d’avoir une Carte Express acceptée partout, Monsieur Hulot avait son téléphone portable. Avec le gars du camion qui parlait la langue locale ils ont appelé le loueur qui est venu avec une une clef de 10 et une autre voiture. La clef de 10 pour réparer la 206 et l’autre voiture pour nous permettre de poursuivre notre route (me demande pas s’ils ont réussi à réparer, tout ce qu’on sait c’est que le soir quand on est passé en sens inverse la 206 n’était plus là).

On est reparti dans la nouvelle ouature et on a fini par arriver aux oasis de montagne. Non sans remarquer un étrange sifflement qui sortait de la roue arrière gauche à chaque virage à droite…

C’est très très beau les oasis de montagne. Même si quand t’en a vu une, tu les as toutes vues. Surtout que la veille on avait visité la palmeraie de Tozeur. Et à haute dose, le palmier ça oppresse. Ce qui est rigolo (enfin, c’est un point de vue) c’est qu’à côté de chaque oasis il y a un village qui a été détruit par les pluies très très violentes d’il y a 40 ans. Mais c’est très très beau quand même.

Le lendemain, on en avait un peu soupé des pannes de ouatures et des palmiers, alors on a loué un 4×4 pour s’aventurer dans le désert.

A suivre…