Magazine Humeur

Fin du printemps, plage en Bretagne, anecdotique

Publié le 31 mars 2009 par Didier T.

Photo Nan Goldin
Du mal à écrire pourtant je ne me sens ni mieux ni plus mal que d’habitude. J’ai toujours autant de difficultés à apprécier les crottes de chien qui puent (surtout lorsque quelqu’un a glissé dedans et que c’est bien étalé) des trottoirs de Paris. Je regarde des photos d’ appartements à vendre dans des villes de province même si, au fond je sais bien, une intuition, que je suis encore à Paris pour un moment. Je suis incapable de décisions fortes, finalement.
Hier soir, à une heure impossible, j’ai fabriqué un cake aux pruneaux et aux noix. J’ai presque tout mangé aujourd’hui. J’ai de l’appétit. Comme je n’achète pas le Elle, je ne suis pas au courant des régimes pour préparer l’été. De toute façon, j’ai toujours pensé qu’il était complètement idiot de se priver des nourritures terrestres pour des questions de silhouette. Hein, et puis même si j’étais très mince, je ne pourrais pas être mannequin des magazines d’abord parce que je suis trop petite et la taille, il paraît, qu’on ne peut pas en changer même si un soir j’ai vu à la télévision un reportage sur des filles, en Chine, qui pour rentrer dans l’administration se faisait casser les os des jambes, mettre des clous, des barres, des trucs bizarres, pour gagner quelques centimètres et un léger handicap (voire un gros handicap si l’opération est ratée car la nature (ne parlons pas des médecins) est traître). 
J’ai envie de plein d’objets. J’ai demandé à ma mère de m’acheter des choses. Je la fais culpabiliser d’être (beaucoup) plus riche que moi. C’est minable, je sais, mais personne n’a dit que j’étais quelqu’un de bien.
Par intermittence, je regarde le blog de la femme de hk n°2. Je croyais que j’allais m’y tenir, regarder chaque jour pour assouvir mon immonde curiosité, mais je me retrouve face à un sérieux contretemps, c’est ennuyeux et ça donne une image de lui, bon père de famille, qui me révulse. Ma vie, par bien des aspects, n’est pas terrible, ok, mais la vie de cette femme, remplie de ses enfants et de son régime piscine, je ne m’imagine pas avec non plus. Ce blog me fait débander. Cette femme n’est pas du genre à ouvrir ses volets seins nus au soleil du matin. Un jour, à la mer, avec ma copine L. nous voulions nous baigner nues pour tonifier nos corps. Il faisait froid. Il n’y avait personne sur la plage. Les deux autres M. et D., peu téméraires, ont décidé de rester assises dans le sable à nous faire coucou avec la main en pouffant comme des gamines. Nous, nous avons nagé dans l’eau froide. J’ai regardé les gros seins de L. et j’ai perdu mon maillot de bain. Elle était morte de rire, surtout que sur la plage déserte, près des copines, il y avait désormais un papa et son fils armé d’une pelle et d’un sceau. J’étais horrifiée. Un enfant ! Montrer son corps nu à un enfant, ça ne se fait pas. Son père à côté en plus, avec des yeux accusateurs, pervertir son enfant de la sorte, femme indigne ! J’ai crié à D. de tous mes poumons de venir tout près de l’eau avec la serviette. Elle s’est exécutée. J’ai respiré bien fort et je suis sortie la tête haute. Tout est normal. Elle a enroulé la serviette autour de mon corps et elle m’a frictionnée amoureusement. En passant à hauteur du père, entouré de mes copines, je l’ai regardé, il était tout gêné. Aucune de nous quatre n’a pouffé pour une fois. Nous sommes rentrées boire du kir breton.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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