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Entre l’Orient et l’Occident, que de poissons d’avril…

Publié le 01 avril 2009 par Myarts

Notre dernière divagation entre Une heure sans lumière pour la Terre, la rencontre fortuite avec l’Autobus-athée et l’égarement des besognes d’artistes, semble avoir laissé certains d’entre vous pantois. Nous ne saurions quoi dire. Il n’y avait, ni intention, ni visée. Au plus, quelques idées empressées, futiles et éphémères, alignées sous l’incitation d’un événement d’extérieur circonstanciel et tapageur.

Bon, pour ce billet-ci, nous nous esquivons derrière deux monuments dans l’espérance que leur présence vous fasse oublier notre dernier post et, à vous faire penser que nous sommes aujourd’hui le premier avril.

Quel lien? Dites-vous, peut-être. Nous l’ignorons, nous aussi. Peut-être, pour profiter de quelque chose, mais quoi?

Poisson d’avril

Tout d’abord, de Lao Tseu. Si, encore lui. ;-)

Je suis seul. Immobile. Je parais démuni de tout, je parais ignorant, je parais abandonné, sans but, sans logis.

La multitude s’affaire à accroître ses biens. Moi seul ne possède rien. L’homme de la foule a des idées sur tout. Moi seul hésite. L’homme de la foule est actif, efficace.

Seul, je reste immobile. Je regarde sans voir. Mes pensées, égarées, m’échappent pour danser, dans les nuages et le vent, parmi les vagues de l’océan.

La multitude des hommes s’affaire, réalise, construit. Je demeure absent, délaissé, inutile.

Nous arrêtons là, après ça, ça se gâte… :-) La sagesse orientale entre en communion avec l’Univers. C’est comme le zen danse avec des dragons. Désolé, nous, nous chavirons avec ça. Mais, dans cet esprit de communion, voici, l’Autre des Sages, de l’Occident, qui cherchait toute sa vie la communion avec Dieu.

Qu’étiez-vous alors, ô mon Dieu, en qui j’avais commencé dès ma plus tendre jeunesse de mettre mon espérance? Où vous étiez-vous retiré; et comment se pouvait-il faire que vous vous tinssiez si loin de moi? N’étais-je pas votre ouvrage; et n’est-ce pas vous qui m’aviez donné cette nature si excellente, qui me relève si fort au-dessus de tous les autres animaux? Vous m’aviez donné une raison et un discernement qu’ils n’ont point : cependant, j’étais dans les ténèbres et dans l’aveuglement; et je marchais au travers des précipices. Mais comment aurais-je pu vous trouver, puisqu’au lieu de vous chercher dans mon coeur, dont vous êtes Dieu, je vous cherchais hors de moi; j’étais même tombé au plus profond de l’abime, puisque j’avais perdu jusqu’à l’espérance de trouver la vérité?

Une chance que saint Augustin soit déjà avec Dieu… nous l’espérons pour lui. Bon, maintenant, si Dieu n’existe probablement pas, se pourrait-il que notre présence dans cet univers soit un simple Poisson d’avril, de vaines chimères?

Doh! Profitons.

Extraits: Confession, Livre VI et Le Livre de la voie et de la vertu, Livre 20. 

Cet article a été publié le Mardi 31 mars 2009 à 21:46 et est classé dans Art publicitaire, Amusements artistiques. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un trackback depuis votre propre site.


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