" (...) Ce qu’ignorent en revanche tous ceux qui ont voulu disqualifier Benoît XVI, c’est qu’il est à l’heure actuelle un des meilleurs spécialistes de la question. Le pape a parfaitement pesé ses mots, portant le fer à l’encontre de l’idéologie doctrinale dominante véhiculée sur le « safe sex » ou « sexe sans risques » (...) Benoît XVI suit attentivement ce dossier depuis l’apparition de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) dans les années 80. Au début de son pontificat, il a eu en main un rapport extrêmement documenté sur l’usage du préservatif et la problématique du sida émanant du Conseil pontifical pour la Santé, remis depuis à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui réfléchit à l’opportunité de la rédaction d’une Instruction sur le sujet. Le Vatican observe depuis longtemps la parution d’études qui écornent sévèrement la supposée efficacité du préservatif dans la prévention des maladies sexuellement transmissibles.
Mgr Jacques Suaudeau, médecin, Officiel de l’Académie pontificale pour la Vie et directeur de sa section scientifique, a publié à ce titre un article exceptionnel répertoriant plus de 60 études issues de la littérature mondiale spécialisée (1). Trois faisceaux de faits viennent ébranler les certitudes en la fiabilité que ce moyen de « sécurité sexuelle » est censé offrir à son usager. D’abord, des expériences remettent gravement en cause l’imperméabilité du préservatif : passage à travers la membrane de microsphères en polystyrène de la taille du VIH, détérioration du latex sous l’effet de facteurs environnementaux, risque de rupture non négligeables. D’autre part, les taux d’échec officiels du condom comme contraceptif constitue une preuve à charge indirecte éloquente : l’indice de Pearl (nombre de gestations chez 100 femmes utilisant le préservatif pendant un an) est très médiocre, autour des 15 %. À tel point que le Planning familial lui-même réclame un accès universel à la pilule et au stérilet, notamment pour les jeunes filles dont le nombre de grossesses sous préservatif est dramatiquement élevé. Comment acquiescer à la vulgate dominante quand on sait que le virus est 450 fois plus petit qu’un spermatozoïde ? Enfin, concernant l’aspect prophylactique du préservatif censé parer la contamination sexuelle par le VIH, les méta-analyses sont toutes concordantes avec un taux d’échec moyen oscillant entre 10 à 15 %, ce qui semble logique au vu des contre-performances enregistrées en contraception (...)
C’est parce qu’il avait en sa possession de telles informations que Benoît XVI a voulu initier un débat dans l’espoir de faire éclater la vérité et comprendre la solidité morale de l’argumentation de l’Église. Comment expliquer le déluge qui s’est abattu sur lui ? Outre les intérêts financiers faramineux qui sont en jeu, le « sexe-préservatif » est avant tout le fer de lance d’un impérialisme contraceptif et abortif qu’Européens et Américains veulent imposer de force aux Africains (...)
Si l’on a essayé d’abattre physiquement Jean-Paul II dont les paroles ont fait trembler le monstre communiste dès le début de son pontificat, la dictature du relativisme et de la culture de mort mettra tout en œuvre pour tuer politiquement et médiatiquement celui qui a osé dévoiler ses mensonges."