Le mercredi... c'est ravioli !

Dans mon enfance dorée, le mercredi c'était le jour du bifsteack-frites chez mes grands-parents. De la maternelle à la terminale, tous les mercredis, mon grand-père venait nous chercher à l'école, mon frère et moi, et nous allions déjeuner chez eux puis regarder le Club Dorothée et faire les devoirs (avec une grand-mère prof d'histoire-géo, les devoirs je peux vous dire qu'on ne les bâclait pas !).

Depuis que je suis au chômage, je suis à la maison (de poupées) le mercredi midi. Autant dire que je ne me fais pas de steack-frites, en revanche j'ai constaté avec bonheur, joie, que c'est une tradition qui se perpétue aussi ici à Paris, en 2009.

Juste pour vous mettre dans l'ambiance, j'habite dans ce que certains ont joliment appelé : "la cour italienne". En fait c'est une toute petite cour parisienne, assez haute et qui résonne terriblement. L'été j'entends les ébats de mes voisins mais aussi les ronflements et encore les engueulades... Du coup, quand on est dans cette cour et qu'on parle à voix haute, normalement, n'importe qui entend la conversation. Ca peut s'avérer ennuyeux si vous voulez dauber sur le voisin avec la voisine...

Tous les mercredi, Kevin va donc chez sa mamie Josette, pile dans l'appartement en face du mien. A 11h47 il se met en bas de l'immeuble et crie : "Mamiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie, c'est Kéviiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin, j'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive !". Mamie Josette se met à la fenêtre et pour moi c'est le signe qu'il est l'heure de mettre l'eau à chauffer pour les pâtes.
Quand il repart, vers 19h30, avec sa maman, Kévin hurle dans la cour (on croirait qu'il a un mégaphone sans rire) : "Au revoir Mamiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie, c'était super, bisous à mercrediiiiiiiiiiiiiiiiii !!!".

Et hier, quand Kévin est parti, Mamie Josette a crié par la fenêtre à la maman de Kévin :
"Il a pas fait caca aujourd'hui !"

Le chômage c'est rudement divertissant !!!