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Le sandwich, le métro et le gros con

Publié le 02 avril 2009 par Tazounette

Le sandwich, le métro et le gros con

Bon, je voudrais parler à l’autre con-là, qui était dans le métro, sur les coups de 13h26, hier, lorsque à l’arrêt « Maelbeek » je suis montée à bord d’une rame presque vide…

Ouais, toi, là, le pisse-froid. Le coincé !

Je voudrais savoir un peu ce qui ne va pas dans ta vie pour que tu agresses les gens comme ça ? Gratuitement ? T’es frustré, c’est ça ? T’es un mal baisé, probablement ? Tu as un chef au boulot qui t’en fais baver des ronds de chapeau alors tu te venges dès que tu peux, c’est ça ?

Que je vous raconte un peu…

En fait, c’est une histoire de fayot… Non, pas de flageolet… C’est pas du tout une histoire de flatulences, quoique à mon avis ce gars-là devrait péter un coup, ça irait mieux pour lui, mais bon c’est entre nous !

Non, ce gars devait être un premier de la classe. Premier rang. Faisant de la lèche. Essayant de faire de l’humour pour tenter de se faire pote avec celui du fond, là, près du chauffage. Il a usé tant de blagues. Que d’échecs cuisants ! Un premier de la classe ne sera jamais un cancre, mais par contre qu’est-ce qu’il ramasse niveau moqueries !

Bref, je pense que c’est un rare spécimen où je peux dire sans me tromper, qu’on serait à l’époque de l’Occupation, pour sûr il aurait été collabo. Il aurait dénoncé, le con !

La raison ? Après ma shoppingïte aiguë hier midi et deux pantalons plus loin, je me suis achetée un sandwich dans un bouiboui de la station de métro. J’étais affamée, je l’ai commencé sur le quai en attendant ledit.

Lorsqu’il est enfin arrivé, je suis montée à bord d’une voiture vide et je me suis assise sur un siège. Dans la rangée d’en face un mec était assis, le bagage devant lui, carré, son sac sur le dos, carré. Bref, le mec vraiment carré, rien qui dépasse ! Sauf les yeux. Il me regardait m’apprêter à mordre dans mon sandwich et d’un seul coup, j’ai senti qu’il avait genre des vers, tu vois ? Le truc où presque on croirait à une crise hémorroïdaire subite. Ses yeux regardaient un peu partout. A la recherche du petit panneau autocollanté sur un des montants de la rame. Montrant de la bouffe barrée, genre, comme le téléphone portable interdit, la clope prohibée, il cherchait le sandwich proscrit.

Comme j’ai remarqué son ménage et que manifestement j’ai repéré le panneau en question avant lui, j’ai illico rangé mes babines affamées, en mal de pain et de jambon et j’étais en train de m’apprêter à ranger mon sandwich dans mon sac de fringues quand il a ouvert la bouche :

Lui : « Vous voulez que j’appelle un contrôleur ? »

Moi : « Allez-y, le temps que vous le trouviez, je serai descendue »

Lui : « Y’a des lois »

Moi : « Oui, j’ai vu et d’ailleurs, il est rangé mon sandwich ! »

Lui : Marmonne dans sa barbe

Moi : « Pas de quoi agresser les gens, les miettes ne sont pas tombées sur vos pieds ! »

Entre temps j’étais arrivée à ma station et je me suis barrée.

Y’a des gens qui ont que ça à foutre, franchement ? Non mais rassurez-moi ? A croire que c’est grave !

Par contre, y’aurait eu une agression dans la rame, racket ou pire, croyez-vous que ce con-là aurait moufté ? Y’aurait eu personne de chez personne ! Pour sûr qu’il l’aurait pas ramené si j’avais été un beur qui mangeait aussi un sandwich, ou une pitta… S’en prendre à moi, franchement, ça fait peine !

Il doit être vraiment malheureux pour en arriver là !

Résultat, il m’a coupé l’appétit, l’enfoiré !


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