Une association qui se revendique «Chrétiens pour l'Europe» appelle les chrétiens à se mobiliser pour les élections europénnes. On y lit, entre autres âneries, dans leur appel :
"La Charte des Droits Fondamentaux, qui forme un tout avec le Traité, combine les droits fondamentaux classiques avec les droits sociaux ; elle garantit ainsi, entre autres, l’accès à la sécurité sociale, à l’assistance sociale et au logement ; elle garantit aussi la protection de la famille, les droits des enfants, des personnes âgées et des handicapés, le droit d’asile, les principes de bioéthique tels que l’interdiction du clonage reproductif, des pratiques eugéniques, de l’utilisation du corps humain à des fins commerciales, etc"
Ceci constitue un mensonge.
En effet, la Charte des Droits Fondamentaux restreint le domaine de la protection du respect de la vie humaine et ouvre la voie à une légalisation du "mariage" entre personnes de même sexe dans l'ensemble de l'UE comme peut le laisser envisager la lecture de l'article III-21 où est :
"interdite toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race (...) ou l'orientation sexuelle"
En outre, la Charte, loin de constituer un apport positif pour les droits, se présente au contraire comme un outil de destruction du droit naturel. Elle admet ainsi la licéité du clonage "thérapeutique". De même, en ce qui concerne les personnes âgées, elle se refuse à leur conférer un droit à une mort naturelle. L’article II-85 se borne à exposer que "l’Union reconnaît et respecte le droit des personnes âgées à mener une vie digne et indépendante et à participer à la vie sociale et culturelle", ce qui va de soi. En revanche, si plusieurs personnes ont présenté des amendements tendant à préciser que toute personne a droit à la vie jusqu’à sa mort naturelle, cette formule n’a pas été retenue, car certains Etats s’orientent vers une reconnaissance partielle et progressive de l'euthanasie.
Enfin, la liberté d’enseignement est aussi menacée car la Constitution limite sensiblement cette liberté, en imposant aux nouveaux établissements qui seront créés le «respect des principes démocratiques», ces derniers devant être compris comme englobant celui de laïcité ! C’est, à terme, une menace précise pour les établissement confessionnels, notamment catholiques.
On se reportera aussi à cette analyse de Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon. Pour ceux qui veulent aller plus loin, on lira cette analyse plus complète. Cette charte n'est pas négociable, elle est à rejeter.