Un matin on s’est dit qu’il fallait un peu se culturer et que savoir reconnaître le palmier mâle de la femelle c’est bien, mais savoir comment on fabrique les briques c’est mieux pour briller en société.
Alors on a pris un taxi qui nous a emmené à la briqueterie locale. Qui est située au milieu de nulle part.
Et quand je dis rien, c’est rien.
Après j’avais émis l’idée qu’on pourrait aller voir le Belvédère. Le taxi nous a dit que c’était pas loin à pied si on voulait rentrer, suffisait de faire le tour du golf . Il faisait chaud et il n’y avait pas d’ombre. Et puis le golf on voyait pas trop combien de kilomètres il faisait. Autant te dire qu’on était moyennement partant. Alors il nous a planté là en nous promettant de revenir dans une demi-heure.
Et une heure plus tard, il n’était toujours pas revenu. Et nous on commençais à avoir chaud. Et on connaissait tout de la technique de fabrication des briques. Et Monsieur Hulot commençait à râler.
Alors on a avisé un briquetier et on lui a raconté nos malheurs. Le gars a sorti son téléphone portable. Avec Monsieur Hulot on était un peu septique sur la possibilité d’avoir du réseau mais le monsieur a réussi à nous appeler un taxi. Et il nous a offert un thé et une chaise pour l’attendre.
La fatma sur la chaise, c’est moi.
Non je ne suis pas ridicule.
Le foulard en plein cagnard c’est plus chic qu’un bob Ricard
Surtout que c’est un foulard Made in India by Chouyo.
Quand le taxi est arrivé il s’est bien moqué de nous (surtout qu’on était de vieilles connaissances; c’est lui qui nous avait ramené du resto vers l’hôtel le soir précédent). Du coup il a pas du tout écouté où on voulait aller et il nous a emmené à l’autre bout de la ville. Il a fait demi tour en s’excusant tout ce qu’il pouvait mais ça ne l’a pas empêché de nous larguer à un kilomètre de notre destination. Sois disant que c’était une route où il ne pouvait pas rouler. On n’a jamais croisé autant de voitures, de taxis et de calèches. Monsieur Hulot a boudé tout le trajet à pied et il a trouvé tout nul. Bon, il n’avait pas vraiment tort.
Après on a arrêter de prendre les taxis.
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Ici prends fin le récit de mes vacances.
Je ne t’ai pas tout raconté parce qu’on ne va pas y passer les 10 prochains billets. Je ne vais pas non plus te montrer les 220 photos de notre voyage. Alors rapidement, on a aussi visité un zoo, bu des litres d’oranges pressées, pris un train pour touriste, acheté des babouches et mangé dans des bouis-bouis qu’après tu rigoles quand tu entends les gens dire qu’ils ne mangeront plus jamais au resto chinois à cause d’une émission de télé.
Et la petite gazelle (qui a tout bien suivi ses parents sans -presque- jamais se plaindre) s’est fait offrir un dromadaire.