Mea culpa. Mon mutisme des derniers jours est volontaire. Il m’a fallu cette carapace. Il m’a fallu ce refuge de silence pour que je puisse enfin recouvrer mes moyens.
Trop d’émotions négatives, trop d’angoisse. Vendredi soir dernier, après l’apparition subite de symptômes alarmants, nous décidions de faire nos adieux à Merlin, notre gros matou qui ne passera jamais le cap des six ans. Vous comprendrez que mon humeur n’avait rien de très gai. Perdre deux chats de pareille façon en l’espace de moins d’un an et demi a de quoi rendre à court de mots…
Mais puisqu’il faut bien que le deuil se fasse, me revoilà. Avec, dans le coeur et dans la tête, le souvenir d’un chat gourmand, affectueux, parfois craintif malgré son poids vénérable, un amour de chat, sans malice, empâté à en être rigolo, un superbe félin que la vie m’a arraché trop tôt…