L’avantage des déménagements est qu’on retrouve des trucs oubliés sous la poussière. Parfois ces trucs vont directement sur le trottoir, alors que d’autres fois, on se demande comment on a pu oublier ces précieux trésors si longtemps (un peu comme les vieux amis qu’on retrouve sur Facebook. Menfin, je m’égare…) Toujours est-il que je suis tombé sur une vieille boîte de photos. Un tas. Quelques centaines. Rien de classé, aucun album. Je n’ai jamais eu d’ordre.
Tout s’est alors suspendu. Je me suis vu projeté dans mon passé, en désordre, à 5, à 28, à 16 ans. Des photos parfois décolorées, parfois en noir et blanc. Des photos d’amis, de parents, de moi. Seul sur certaines, avec un faux sourire, parfois avec un vrai, ou avec des amis - les meilleurs du monde à l’époque - et des blondes pour lesquelles j’aurais fait des kilomètres nu sous la neige il y a 25 ans et dont je me souvenais du nom qu’avec peine aujourd’hui.
Je me suis souvenu des activités de l’époque, de mes niaiseries, de mes rêves, de mes opinions. Et c’est en souriant (et en soupirant un peu) que je me suis dit que j’étais don’ niaiseux autrefois. J’ai remis le couvercle sur cette boîte avant de la ranger.
J’espère que dans une vingtaine d’années, quand je tomberai par hasard sur un fichier égaré de photos numérisées de 2009, je serai capable d’en dire autant.