Silvio Berlusconi est comme un volcan en ébullition contre la Stampa, le célèbre journal Italien après l’affaire du téléphone portable pendant la cérémonie du 60eme anniversaire de l’OTAN à
Strasbourg. Une affaire de bienséance qui s’ajoute à tant d’autres avec un effet amplifié avec délectation par la presse Transalpine.
Les faits sont limpides : dès la sortie de son véhicule officiel, Silvio a gardé son téléphone portable scotché à l’oreille, négligeant les représentants des 27 pays membres de l’alliance.
Silvio n’a même pas pris la peine de saluer Angela Merkel ce qui constitue une véritable entorse au protocole.
C’est la deuxième fois cette semaine que Silvio s’illustre. Il n’apparaît pas non plus sur la photo réunissant les participants du G20 à Londres. Raison identique : communication téléphonique intempestive.
La presse ne l’a donc pas loupé, faisant ainsi écho à la manifestation anti-Berlusconi de samedi à Rome pour réclamer des mesures sociales afin de lutter contre la conjoncture économique actuelle. L’opprobre guette.
Ainsi, un Silvio fortement chahuté commence à montrer les crocs accusant ses détracteurs de diffamation.
Il menace même de traîner la Stampa et les autres médias d’information devant la justice pour cet acharnement. Il évoque
des « mesures dures » à l’encontre de cette « calomnie organisée ».
La menace de répression risque ceapendant d’attiser les feux plutôt que de les éteindre.
Il devrait s’inspirer d’autres chefs d’état qui eux savent prôner une certaine forme de communication…en plus, Il Cavaliere a un sérieux avantage en étant à la tête de Mediaset…
Ah les conflits d’intérêt !
Je me pose néanmoins une question: qui est la mystèrieuse interlocutrice téléphonique qui cause tant de tracas à l'Eminence?
Le jeu en vaut-il la chandelle?
A moins que Silvio soit un fan de la météo parlante ou des résultats sportifs du Calcio? Dans ce cas on comprendrait mieux cette obsession cellulaire!