Pendant sa campagne électorale, l'actuel président des États-Unis avait promis de revenir sur la clause d'objection de conscience pour les personnels du corps médical que son prédécesseur avait fait admettre in extremis. A peine élu, Barrack Obama honora sa promesse. Ce fut son premier acte officiel.
C'est de ce projet que le président de la conférence des évêques des États-Unis dit en novembre dernier qu'il "pourrait être un premier pas qui ferait passer notre pays de la démocratie au despotisme". Sa déclaration complète est en ligne ici : elle mérite qu'on s'y arrête. On peut notamment y lire :
"L’avortement ne se contente pas de tuer des enfants à naître, elle détruit l’ordre constitutionnel et le bien commun qui ne peut être assuré que si la vie de chaque être humain est légalement protégée".
Appuyé par une déclaration aussi nette et décidée, monseigneur Loverde s'était fait remarquer en décembre dernier :
"Mgr Loverde estime que si le FOCA devenait une loi fédérale, l’Église catholique serait en droit de ne pas en tenir compte et qu’un hôpital catholique aurait l’obligation de refuser d’y pratiquer des avortements même sous la menace de poursuites pénales, de suspension de toute subvention publique et de fermeture administrative. Mais si la force publique intervenait, quelle devrait être l’attitude de l’évêque ?
Mgr Loverde répond sur un ton assez familier : « Moi, je leur dirais : mon œil ! pas question de fermer l’hôpital. Vous voulez m’arrêter ? Ne vous gênez pas. Vous voulez me traîner dehors ? Ne vous gênez pas. Je ne fermerai pas cet hôpital et vous, vous pouvez aller vous faire voir ailleurs ».
Comme le souligne Bill Donohue, président de la Catholic League, "Le cardinal Francis George, président de la Conférence des évêques catholiques d’Amérique, a invité les catholiques a faire comprendre au gouvernement que la protection des droits de la conscience était un droit fondamental des Américains".
Voilà pourquoi monseigneur Loverde apporta le 26 mars au Sénat ces sacs de courrier. Il honore les paroles de monseigneur George :
"Les évêques ont de la suite dans les idées parce qu’ils sont d’abord sincères et dévoués".
Lahire