A Paris... (2ème partie)

Publié le 06 avril 2009 par Papote

Effectivement, hier soir, je me suis aperçue que je ne pourrai pas vous raconter tout le week-end en un seul billet à moins de le faire de la taille d'un bottin...

Et, quand même, à la base, le but de ce week-end parisien était l'expo au Musée Galliera.

Mais, avant, je voulais dire aux Parisiens que, si l'occasion se présente, ils ne doivent pas louper "Le diable rouge" d'Antoine Rault au théâtre Montparnasse (jusqu'au 3 mai 2009) avec Claude Rich, Geneviève Casile, Bernard Malaka, Denis Berner, Adrien Melin et Alexandra Ansidei.

(la vidéo est celle de présentation du théâtre. Vous l'y retrouverez sur le site)

C'est une excellente pièce de théâtre admirablement menée par le talent des acteurs, surtout Claude Rich qui est cabot à souhait, cabotin dans l'âme et grand acteur par essence...
La pièce raconte la fin de la carrière politique de Mazarin avec, notamment, l'organisation du mariage du roi Louis XIV, l'éloignement de Marie Mancini (premier véritable amour de Louis XIV et nièce de Mazarin), l'ascension de Colbert dans les sphères du pouvoir mais, finalement, on se rend vite compte que les histoires de cour de l'Ancien Régime ne sont pas si éloignées que cela de nos manigances de cour néo-royaliste des aléas de notre gouvernement républicain et démocratique...

Ca, c'était donc notre soirée de samedi soir, après avoir fait un tour aux Tuileries, place Vendôme et sur les Champs, après notre ballade sur les canaux...

Hier matin, encore un réveil aux aurores pour essayer de faire tout ce dont nous avions envie et, donc, cette fameuse expo, but de notre séjour parisien.
Je vous rassure, j'ai dépassé depuis longtemps le côté "Sissi Impératrice" mais, en revanche, j'adore l'histoire du costume quelle que soit l'époque. Alors, vous pensez bien que voir en vrai des tenues du XIXè, je n'allais pas louper ça (enfin, si... Ca m'arrive de louper plein d'expo sur le sujet mais si l'occasion se présente, là, je ne la loupe pas !).

J'avais lu que cette expo était très belle et je le confirme...
Les travaux de dentelle de tissu, les plis, les points, les broderies, les bouillonnés, les noeuds, les châles, les accessoires, les mantelets, les robes de bal, les crinolines projetées, les classiques, les ruchés...

Il y avait des corsages de l'Impératrice Eugénie etje pense qu'à l'instar d'Elisabeth II d'Autriche (la fameuse Sissi), elles devaient avoir, sensiblement, le même tour de taille qui ne devait guère excéder les 35 cm... C'est incroyable ! Je m'étonne moins qu'elles se trouvassent mal aussi souvent !

J'ai même retrouvé une vieille amie !
Si, si, au détour d'une vitrine, je suis tombée nez à nez avec une tenue dont la simplicité, la forme et la couleur me plaisaient énormément... Il y avait, en plus, un petit quelque chose...
Cette robe me rappelait quelque chose mais j'ai mis du temps à retrouver et extirper ce vieux souvenir. Il s'agissait d'une tenue que j'avais vue il y a 23 ans en visitant le château d'Ussé et qui m'avait faite rêver (à l'époque, j'étais encore en plein syndrôme "princesse", "Sissi" et autre et j'aimais déjà l'histoire du costume)...

Mais...

Mais...

Plus je la regardais et plus je me disais que c'était la même...
J'ai vérifié la notice explicative : non, elle ne vient pas d'Ussé et la seule référence à laquelle ils font allusion est un tableau de Monnet...
Oui, je vois bien le tableau de Monnet mais, non, ce n'est pas ça ! C'était la robe d'Ussé et plus je la regardais, plus j'en étais intimement convaincue...
Alors, forcément, hier soir, en arrivant, j'ai fouillé mes albums photos et voilà ce que j'y ai découvert :

(à gauche, la tenue vue au Musée Galliéra en 2009, à priori donnée au musée en 1968 - à droite, la photo de la tenue prise pendant la visite au château d'Ussé en 1986)

Hormis quelques détails comme le col du chemisier et la ceinture de la jupe, c'est la même !!!
Comme quoi, je reste fidèle à mes goûts même plus de 20 ans après !!!

Comme en sortant, il nous restait encore du temps avant d'aller attraper notre train, nous sommes parties au Musée des Arts Décoratifs, rue de Rivoli, voir l'expo sur les bijoux art-déco et d'avant-garde.

Etaient exposées des oeuvres de Jean Després, Jean Fouquet, Gérard Sandoz, Raymond Templier, Jeanne Boivin, Suzanne Belperron, Jean Dunand, etc.
Nous avons été un peu déçues car nous avons plus eu l'impression de voir de l'avant-garde que de l'art-déco...
Jean Després disait qu'il n'était pas joaillier mais qu'il travaillait dans la force...
Aux vues de l'expo, je ne peux que confirmer. Hormis quelques belles pièces, le reste était très "stalinien", très "défilé de l'Armée Rouge à Moscou"...

Je suis d'accord que le style art-déco est très épuré tant en ce qui concerne les formes, qu'en ce qui concerne les motifs. C'est très géométrique.
Mais pour moi, il y a une différence entre le style épuré et le style massif !
Et si j'apprends peu à peu à aimer le style épuré art-déco, je ne me fais absolument pas au style massif ou avant-gardiste...

Ainsi, cette broche et cette bague peuvent me plaire ou, du moins m'interpeler :

Alors que cette bague ou ce pendentifs sont vraiment indigestes pour moi (et je ne parle même pas de la ménagère) :

En même temps, cela m'a permis de découvrir un aspect que je ne connaissais pas du tout donc ce n'est pas inintéressant en soi...

A la sortie, nous avons profité des derniers moments dont nous disposions pour aller faire un tour au Palais Royal, envier Colette dont l'appartement donnait directement dessus et prendre un café au Nemours, à côté de la Comédie Française... Ca le fait bien !

En plus, il y avait un ensemble de jeunes instrumentistes à cordes (violons et violoncelles) qui nous a offert un concert classique de rue fort agréable. Ce qui a permis, au passage, à Madame Mère de tenter de parfaire mon éducation musicale ("Tu connais ce morceau, enfin ! Il est très connu...Rhôôôôô ! Je suis sûre que si !" "Euuuuuuh... C'est un russe ?" "Ah non, il est allemand. C'est la 5è danse tzigane de Brahms... Ah, non, pardon, je te dis une bêtise, c'est la 6è..." " Ah, ben, oui, forcément...").

Au retour, Monsieur Père et P'tite Louloute nous attendaient à la gare. P'tite Louloute avait préparé un gâteau pour notre retour (donc Monsieur Père était allé faire les courses exprès pour faire plaisir à sa petite-fille). Ils avaient passé un excellent week-end ou, du moins, Monsieur Père s'est dévoué à sa petite-fille qui trouve que son grand-père est "trop fort" parce qu'il l'a emmenée au parc, lui a fait de bons petits plats, lui a lu des histoires, etc.
Du coup, elle en a oublié qu'il s'est aussi un peu fâché (dixit Monsieur Père himself)... Comme quoi...

Et puis, elle m'a fait une jolie déclaration en se couchant, en me regardant bien en face, elle m'a dit : "Tu sais, maman, tes yeux ont manqué aux miens pour te regarder quand je m'endors."

Et qui c'est la maman fondue ? C'est moiiiiiiiiii !!!

A bientôt !

La Papote